Le rôle de l’Etat
Conquête de marchés extérieurs
La récente foire organisée à Nouakchott a permis, selon les dires du président de l’Anexal (Association des exportateurs algériens), de faire connaître le produit algérien, sa promotion ne peut être encore meilleure, qui si certaines entraves seraient levées et des dispositions pratiques prises. Cette exposition, au-delà de sa réussite, a mis en relief certaines revendications émises de la part des organisations patronales. Pour le président de l’Anexal, la foire en Mauritanie a prouvé nos capacités à vouloir exporter. Si la volonté des exportateurs a été clairement affichée, l’Etat a aussi ses responsabilités.
Assurément, l’acte d’exporter devrait être simplifié au maximum. Pour le président de l’Anexal, l’encouragement ne peut provenir que de mesures incitatives. Des mesures, qui concerneront les facilites bancaires et la logistique. Pour rappel, sur les 66 propositions qui ont été formulées par les exportateurs et les patrons d’entreprises et retenues, seules 4 sont en phase d’exécution, et le taux d’avancement est encore faible. De plus, la mise en place de la politique d’exportation prônée par Saïd Djellab, ministre du Commerce, a encore une fois été reportée.
La bureaucratie est une caractéristique qui nous est propre. Elle impacte énormément sur les entreprises. En effet, tous les exportateurs se plaignent de la lenteur administrative. Et pour cela, la Mauritanie a été un bon test. Il faut savoir tirer les leçons de cette foire.
Le président de l’Anexal demande à ce que l’Etat joue son rôle de synchronisateur et de coordonnateur.
En effet, si la foire de Nouakchott a été une réussite pour l’Algérie, cela a été du fait que tous les moyens ont été mis pour y parvenir. A commencer par les moyens logistiques. Dans cette optique, l’Etat a mis en branle le FSPE. A ce sujet, pour améliorer cette disposition, le président démande à ce que les exportateurs ne paient que les 20% du prix de transport, au lieu de 100% pour une durée de 3 ans. Les démarches pour récupérer les 80% d’aide de l’Etat sont longues à obtenir, ce qui grève énormément la trésorerie des entreprisses.
Certes, les pouvoirs publics semblent avoir compris la nécessité de reformer et d’encourager l’acte d’exportation, mais la règle 1404 gêne énormément les exportateurs. On se demande également, pourquoi un exportateur a plus de mal à utiliser le peu de devises qui lui sont alloués, alors que l’importateur est subventionné à 100%.
Pour lui, il est nécessaire dans ce cas, d’externaliser nos banques.
Le président de cette Association a également mis en relief l’inutilisation de nos frontières terrestres. Sur les 6 300 km de frontières terrestres, seuls 10% sont utilisés.
Pour que l’Algérie pénètre les marchés africains, et consolide l’axe Alger-Nouakchott-Dakar, cette Association propose à ce que trois plateformes soient crées pour rentabiliser nos frontières Est et particulièrement Sud.