Le savoir turc pour «conquérir» les marchés extérieurs

L’industrie textile en Algérie
Relizane est en train de devenir un grand pôle de l’industrie de textile en Algérie, en dehors de la modernisation de l’unité publique de textile dans cette wilaya, un grand projet est en train de se concrétiser, en partenariat avec les Turcs, pour subvenir aux besoins de l’Algérie dans ce domaine.
C’est dans cette lignée que la bonneterie de Oued Mina, dans la localité de Sidi M‘hamed Ben Aouda, a bénéficié récemment d’une enveloppe de 1, 4 milliard de dinars dans le cadre de sa modernisation. Cette politique de moderniser les unités publiques de textile a donné quand même de bons résultats du moment où cette unité suscitée a augmenté sa production de 800 kilogrammes à 4 tonnes actuellement alors que le nombre des ouvriers a augmenté de 70 à 340.
Les responsables de cette entreprise comptent atteindre 500 emplois, selon des chiffres donnés par le directeur de l’exploitation. Ces efforts dans le domaine de textiles dans la wilaya de Relizane ne sont apparemment qu’un début dans une perspective qui permettra d’instaurer une vraie industrie des textiles en Algérie, et ce, par rapport au grand projet en cours dans ce domaine et qui est concrétisé dans la commune de Sidi Khettab et dont la production est prévue très prochainement.
Le complexe industriel de textile de Relizane devrait générer 2 milliards de dollars d’exportation de fil par an, l’usine produira 30 millions de mètres linéaires de tissu destinés à la confection de 12 million de Jeans par année. 60% de cette production sera exportée, a affirmé, récemment, le secrétaire général de la Fé- dération des textiles et des cuirs, Amar Takjout..
Pour la filière confectionhabillement, la demande nationale est estimée à environ 150 millions d’articles par an, selon des spé- cialistes qui pensent aussi qu’il ne sera pas facile de relancer l’industrie textile en Algérie et qu’il faut au moins 20 ans pour pouvoir réaliser un tel objectif. Pour relancer cette filière, le SG de la Fédération des textiles et des cuirs pré- voit d’avoir recours aux personnes ayant étudié à l’étranger la mode et le stylisme.
«Il faut leur tendre la perche pour qu’ils puissent partager leur savoir avec l’Algérie», a estimé le même responsable dans des déclarations diffusées récemment par la Radio nationale. Ce projet, le plus grand du genre en Afrique, vise à promouvoir le domaine du textile en Algérie, qui accuse un retard important.
En 30 ans, la filière textile en Algérie a perdu trois quarts de ses parts de marché. Le textile algérien ne représente aujourd’hui que 0,15% du PIB national et 96% des vêtements sur le marché algérien sont importés, selon des données fournies récemment par Abdesselam Bouchouareb, l’ex- ministre de l’Industrie et des Mines.