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«Le secteur privé est en plein émergence»

Ali Haddad au quotidien Le Point Afrique

Le chef du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ali Haddad, a livré son analyse sur la situation économique présente et à venir de notre pays, dans un long entretien publié hier mercredi dans Le Point Afrique.

  1. Haddad a affirmé qu’en dépit de net recul des recettes issues des hydrocarbures, l’Algérie est un pays stable avec des perspectives économiques positives. Les chiffres de la Banque mondiale sont à l’appui. Cette haute institution financière a revu ses prévisions de croissance du PIB de l’Algérie à 3,6% pour 2018. Même chose, ajoute-t-il, pour la Banque africaine de développement. Elle prévoit une croissance du PIB algérien à 3,5% en 2018 et 3,8% en 2019.

Pour le patron des patrons, «l’Algérie est dans une période charnière où son modèle économique est en pleine mutation avec une émergence sans précédent du secteur privé. Le FCE se réjouit de la baisse des prix du baril, car elle accélère les reformes en cours et dope le secteur privé».

Dans ce cadre, il a affirmé que l’entreprise privée «devient progressivement le moteur du développement». Evoquant la règle 49/51, régissant les investissements étrangers en Algérie, M. Haddad a indiqué que «cette règle n’a jamais constitué une source de blocage pour les investissements directs étrangers. D’ailleurs, après son entrée en vigueur (Ndlr en 2009), il n’y a pas eu une baisse substantielle de ce type de projets. Les entreprises étrangères avaient des appréhensions au début, mais elles ont très vite compris que cette mesure n’était pas de nature à entraver leurs investissements».

Et d’ajouter : «Par ailleurs, même sans ce cadre, il est, en Algérie, toujours préférable de s’associer à un partenaire local pour gagner en temps et en efficacité. Aujourd’hui, contrairement à ce qui peut se dire, l’essentiel des sociétés détenant des parts sociales dans les sociétés algériennes récupèrent leurs dividendes sans difficulté».

En outre, M. Haddad reste optimiste pour l’avenir de l’Algérie en indiquant qu’il est «convaincu que l’Algérie est prête à mobiliser toutes ses forces vives et à s’appuyer sur l’ensemble de ses ressources pour réussir le pari de l’émergence économique, et en particulier sur les ressources de son secteur privé». Par ailleurs, Ali Haddad a considéré l’Afrique comme «une priorité absolue pour le FCE » et compte faire de l’Algérie «l’une des locomotives» du continent. «Les entreprises algériennes saisiront toutes les occasions pour exporter et s’implanter en Afrique, en particulier sur les marchés où la demande est forte et en commençant par les secteurs où elles sont déjà leaders en Algérie et dans lesquels elles ont un savoir-faire : l’agro-industrie, l’énergie, l’industrie pharmaceutique, le BTP, les services et les infrastructures», a-t-il expliqué.

Rappelons que le FCE représente 4 000 chefs d’entreprise, 7 000 entreprises, 300 000 employés, 4 000 milliards de dinars de chiffre d’affaires (40 milliards de dollars).

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