Hassan Khelifati, Président Directeur Général d’Alliance assurances, a estimé que le service de paiement électronique via Internet est techniquement bon, tout en soulignant que le manque d’implication du petit commerçant (notamment le commerçant de gros et de détail) dans ce processus est dû au manque de confiance et le problème de la recette fiscale qui affecte négativement le succès de ce processus, étant donné que le commerçant est le facteur clé pour le succès du paiement électronique.
Khelifati a indiqué en marge de la signature d’un accord pour le lancement du service de paiement électronique que les craintes des commerçants sont dus à deux raisons importantes, à savoir la faible vitesse du flux Internet et la fiscalité, car il y a beaucoup de commerçants qui traitent avec des grossistes sans facturation, ce qui leur fait craindre que leurs chiffres d’affaires soit réévalué avec les taxes qui en découlent, ajoute-t-il. Khelifati a rappelé qu’il n’est pas concevable d’enregistrer dix millions de cartes de paiement postales et bancaires, alors que le nombre de commerçants concernés ne dépasse pas 200 sur plus de 2,8 millions de registres de commerce.
Sur cette base, l’intervenant a souligné la nécessité d’accélérer l’ouverture des ateliers liés à la fiscalité afin de la revoir et de développer des incitations et des facilités fiscales au profit des commerçants pour gagner leur confiance et ainsi les inciter à s’engager dans cette démarche, ce qui facilitera sa généralisation aux citoyens. Hassan Khelifati a souligné que malgré la réussite de nombreux aspects techniques de ce processus, cette partie reste un maillon important qui doit être pris en compte car elle est la clé de la réussite du processus de paiement électronique via Internet.
S.Youbi
