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Le succès ne peut venir que par la confiance des usagers

E-paiement

Lancé en 2014, le paiement par internet sera développé en 2019, promet le directeur général du groupement intérêt économique monétique qui annonce une série de mesures pour inciter les commerçants et porteurs de cartes à utiliser ce moyen de paiement. Si le discours est résolument optimiste, la réalité est que ce mode de paiement tarde à émerger dans notre pays. La première cause citée par des observateurs reste, que ce mode de paiement demande une certaine transparence, or notre économie étant dominée par l’informel, ce sont surtout les travailleurs des entreprises qui y ont recours, principalement pour retirer leurs soldes.


Par Réda Hadi

Il est à noter aussi qu’au cœur de cette opération, les banques restent très frileuses pour encourager ce type de transaction financière. Pourtant, les efforts des pouvoirs publics sont importants pour encourager ce genre d’opération, néanmoins à ce jour, les résultats sont timides.

Les réticences sont fortes pour ce genre d’opération, quand on sait que jusqu’à présent la majorité des transactions se fait par cash. Une manière forte d’éviter le fisc et de ne pas être contrôlé.

De plus, ce genre de paiement demande la mise en place de tout un environnement aussi bien pratique que matériel. Il n’est nul besoin de dire que ce genre de transactions se fait par internet.

A ce niveau-là, les peurs sont encore présentes, accentuées par la méfiance de la population envers un internet sécurisé et fiable. 

Fiabilité, c’est une qualité que tout le monde dénie à nos télécoms. Ne serait-ce qu’au niveau des retraits, les distributeurs sont très souvent en panne. Ce qui renforce la méfiance des utilisateurs et ce, sans évoquer les pannes récurrentes et les perturbations journalières du réseau internet.

Il faut souligner aussi la mauvaise communication qui a été entreprise pour une plus grande compréhension de ce mode de paiement. C’est bien aussi que la communication de masse soit lancée pour encourager le citoyen à utiliser la carte de paiement. Toutefois, il faut aussi la lancer d’une manière très pédagogique au niveau des banques même. La majorité estime que l’heure du paiement électronique n’a pas encore sonné et n’est pas concernée. Il faut donc convaincre d’abord les banques.

D’un autre côté, comment voulez-vous que les gens utilisent ce paiement, alors que les cartes magnétiques tardent à être livrées aux clients.

Certains affirment que les chiffres présentés sont biaisés et manipulés. En effet, par transactions, il faut préciser que ce sont, dans leur immense majorité, des retraits d’argent, et non pas de paiement. Cette utilisation est encore bloquée, répondent souvent les banquiers qui, du reste, ont du mal aussi à convaincre leurs clients d’adopter les TPE pour le paiement électronique. Pour ces derniers, l’investissement n’est pas rentable, au regard de son utilisation.

Pourtant, M. Messaoudene (premier responsable du Groupement d’intérêt économique de la monétique (GIE Monétique) a fait savoir que «près de 200 000 opérations avec les cartes bancaires et plus de 200 000 au niveau d’Algérie Poste» ont été enregistrées en 2018. Ce qui dénote, d’après lui, une progression constante de l’utilisation des cartes de paiement par les clients et promet un essor de ce système de paiement avec plus de 21 millions d’Algériens sur le réseau internet et 111% de couvertures par smartphone.

Sur les 400 000 opérations effectuées, combien  concerne uniquement un paiement ? Des sources affirment que seul 1% de ces opérations concernait un paiement électronique.

Pourtant, M. Messaoudene reste convaincu et affirme que les transactions de paiement électronique en Algérie devraient connaître une hausse significative en 2019, grâce aux efforts consentis par l’organe de régulation pour développer le secteur.

«La valeur des transactions augmente de mois en mois. Nous nous attendons à une augmentation significative durant l’année en cours, notamment avec la levée des contraintes qui entravent le déploiement à grande échelle du e-paiement», a-t-il expliqué 

Parmi les mesures incitatives figure la facilitation d’adhésion à la plateforme de paiement sur internet, notamment par une baisse des droits d’accès, qui sont passés à 50.000 dinars (payables une fois), contre 500.000 dinars auparavant, a-t-il précisé.

Cela a permis, a-t-il estimé, une augmentation du nombre d’adhérents au système, qui est passé cette année à une trentaine d’opérateurs, contre six en 2016.

La Banque d’Algérie y participe en tant que membre non adhérent pour veiller à la sécurité des systèmes et des moyens de paiement ainsi que la production et de la pertinence des normes applicables en la matière, conformément à la réglementation en vigueur.

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