Le train économique sera lancé samedi

En plus des consultations politiques en cours, Abdelmadjid Tebboune entamera, dans les prochains jours, l’application de son programme économique.
Le premier vrai Conseil des ministres, qui se tiendra ce samedi au Palais d’El-Mouradia, sera consacré essentiellement aux secteurs économiques. A commencer par celui des startups.
Selon un communiqué des services de la presse du Palais de la présidence de la République, le Conseil des ministres se penchera sur plusieurs questions inscrites à l’ordre du jour de cette réunion notamment des dossiers relatifs à la redynamisation et au développement des activités sectorielles dans les domaines de la santé, l’industrie, l’agriculture, l’habitat, le commerce et le commerce extérieur, ainsi que les petites entreprises et les startups». Il s’agit, là, des principaux secteurs censés créer de l’emploi selon la philosophie du nouveau chef de l’Etat. Ainsi, pour limiter le chômage, Abdelmadjid Tebboune avait promis de développer des secteurs à intensité de main-d’œuvre. C’est surtout le cas de l’agriculture et du tourisme. Deux secteurs dans lesquels le pays a de grands potentiels très mal exploités. «Nous comptons bâtir une économie nationale forte, diversifiée, génératrice de richesses, créatrice d’emplois et vecteur de bien-être social à même de renforcer notre sécurité alimentaire et de mettre le pays à l’abri de la funeste dépendance aux hydrocarbures et vis-à-vis de l’étranger», avait-il indiqué lors de son discours d’investiture.
Mais le secteur des startups a constitué l’un des chapitres phares de ses engagements. Ainsi, dès le dépôt de son dossier de candidature à l’élection présidentielle, Abdelmadjid Tebboune avait promis de faire de la création des startups un moteur pour le développement de l’économie algérienne. Il avait indiqué, lors de son investiture, que l’Etat «lancera un plan d’action en direction des jeunes afin de leur permettre de créer des startups et de bénéficier des avantages nécessaires à leur réussite et à la valorisation de la production nationale». Pour concrétiser ce projet, il a créé un ministère dédié à ce secteur. Le département ministériel est rattaché au ministère de l’Industrie. Mais mieux que cela, le gouvernement compte également un ministère dédié aux «incubateurs» pour encourager ce genre d’entreprises à la base. «Nous n’importerons que ce qui nous fait réellement défaut afin d’éviter tout gaspillage de la devise, de promouvoir la production nationale, de renforcer le rôle économique des collectivités locales et de diversifier les domaines économiques à l’instar de l’économie montagnarde, saharienne et côtière», avait-il indiqué lors de son investiture.
Par ailleurs, le chef de l’Etat avait également promis de réduire la pression fiscale. Il a promis «une profonde réforme du système fiscal, mettra fin à l’injustice et à l’arbitraire dans ce domaine, tout en accordant des incitations fiscales au profit notamment des startups et des PME dans l’objectif de développer la production nationale».
Ce sont en gros ces dossiers qui vont être examinés lors de ce Conseil des ministres.
Par Essaïd Wakli