L’économie circulaire en Algérie au seuil d’un avenir encourageant
L’Algérie s’apprête à lancer une 8e Edition du Salon International de la Récupération et de la Valorisation des Déchets qui sera organisé du 18 au 21 novembre. Un tournant fort intéressant pour l’économie algérienne, qui cherche, en ces dernières années, à retrouver de nouveaux moyens pour remanier son mouvement. A plusieurs occasions, des initiatives sont prises pour regrouper les opérateurs qui se sont lancés dans l’économie circulaire, et où certains d’entre eux ont réalisés des résultats significatifs en ce domaine.
D’après Karim Ouamane, ancien Directeur général de l’Agence Nationale des Déchets, le domaine de l’économie circulaire n’est pas entièrement nouveau en Algérie, étant des projets fonctionnent sur le terrains « L’économie circulaire en Algérie est encore en phase de développement, avec des initiatives naissantes qui visent à transformer le modèle économique linéaire traditionnel en un modèle où la préservation des ressources naturelles et la circulation en boucle de la matière première sont rois. Bien que la prise de conscience des avantages de l’économie circulaire soit perceptible, il reste des défis importants à relever, notamment en matière de mise à niveau de la réglementation et des pratiques au quotidien. Les efforts pour intégrer des pratiques circulaires dans divers secteurs, tels que l’agriculture, l’industrie et la gestion des déchets, sont à leur début et donneront leurs fruits. La volonté politique y est, et c’est clair que les pouvoirs publics donnent leur soutien à cette vision contemporaine du développement au sens large du mot. »
Cela dévoile les éléments existants qui constituent une assise de ce secteur en Algérie, et l’expert Ouamane affirme que « L’Algérie dispose de nombreuses potentialités pour asseoir durablement l’économie circulaire. Notre pays possède un secteur agricole actif qui peut bénéficier de la valorisation des déchets organiques pour créer des produits comme le compost. De plus, le potentiel en énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, peut soutenir des industries propres et circulaires. Les ressources naturelles abondantes, couplées à une main-d’œuvre jeune et dynamique, offrent des opportunités significatives pour l’innovation et le développement socioéconomique du pays. »
Il reste alors de donner plus de moyens et de facilitation aux acteurs économiques qui détiennent des connaissances techniques en ce domaine. Il est nécessaire que les autorités compétentes mettent tous les moyens aux opérateurs, et ce en vue de garantir une évolution concrète, dont la haute technicité se lie aux nouvelles technologies. « L’avenir de l’économie circulaire en Algérie repose sur la mise en œuvre de politiques publiques qui favorisent l’innovation et la numérisation. Il est essentiel d’intégrer les principes et les dispositions de l’économie circulaire. Il est nécessaire aussi d’apporter des incitations économiques concrètes au profit des différents acteurs. La commande publique pourrait donner l’exemple. La promotion de la recherche et du développement, ainsi que l’éducation et la formation sur les pratiques circulaires, renforcent cette transition. Ne sous-estimant pas le potentiel écologique, économique et social de notre pays. Les ingrédients de base pour l’installation de l’économie circulaire sont à la portée de main. », finit l’expert Karim Ouamane.