Promotion des exportations hors hydrocarbures
La promotion des exportations hors hydrocarbures nécessite la création d’entreprises multinationales. C’est à travers ces sociétés que le produit algérien pourrait faire une place dans les marchés à l’international. Pour l’expert financier et ancien ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa, l’ouverture du capital des sociétés algériennes (publique ou privée) aux investisseurs étrangers participera à la diversification des exportations algériennes.
«On ne peut pas développer notre commerce extérieur, notamment les exportations hors-hydrocarbures en Algérie, et nos entreprises sont 100% algériennes…On doit effectuer des changements profonds et urgents dans ce cadre pour gagner cette bataille», a préconisé M. Benkhelfa qui s’exprimait hier sur les ondes de la Radio nationale «Chaîne I».
Et d’ajouter : «Nous avons enregistré des excédents dans plusieurs filières agricoles et même industrielles, mais peu de produits ont été exportés. C’est pour cela que j’insiste sur la nécessité d’associer des investisseurs étrangers».
L’ancien ministre a préconisé également aux pouvoirs publics d’engager des réformes structurelles pour booster l’économie nationale, à travers notamment l’ouverture de l’investissement aux partenaires étrangers et également la révision du code d’investissement.En dépit des avancées enregistrées dans ce domaine, les étrangers se plaignent toujours de lenteur administrative et l’instabilité de la législation, régissant les investissements étrangers en Algérie.
Dans ce cadre, il a appelé le gouvernement à la mise application du partenariat public-privé (PPP). C’est à travers ce mode de financement que de nombreux projets pourront être concrétisés avec le concours de capitaux privés.Il est à rappeler qu’une stratégie nationale de diversification des exportations est en cours de finalisation pour entrer en vigueur en 2019. Des experts et exportateurs ont été associés pour son élaboration.
- Djellab avait expliqué qu’il y aura des mesures et des réformes qui vont développer les exportations. Cette stratégie est élaborée sur une période de cinq ans 2019-2023 et va offrir toutes les mesures qui vont accompagner, y compris les réformes dans tous les domaines (transformation-soutien à l’exportation, prime à l’exportation, un guide de l’exportateur, voire l’exportateur agréé- et le dédouanement qui se fait directement à l’usine).
Par ailleurs, l’expert financier Benkhelfa s’est félicité des résultats de la réunion Opep non Opep d’Alger, en affirmant que la stabilité des prix de pétrole permettra au Trésor public de gagner de dollars en plus et d’améliorer la situation financière de notre pays.
Après avoir rappelé que le déficit budgétaire était de 2 000 milliards de DA l’année précédente, M. Benkhelfa a estimé que l’année prochaine 2019 sera stable et sans surprise. Toutefois, il a insisté sur la nécessité de poursuivre les réformes économiques engagées et la mise en œuvre du nouveau plan du développement économique.
«On doit saisir cette période pour assurer notre transition économique dans le calme et sérénité, puisque nos voisins l’ont fait dans des conditions extrêmement difficiles», a-t-il dit.
