«Les 1 000 milliards de dollars de recettes nous ont évité l’endettement extérieur»
Chakib Khelil, ex-ministre de l’Energie
Lors d’une rencontre économique placée sous le thème : «Les solutions économiques pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures», que la wilaya de wilaya d’Ouargla a abritée vendredi dernier, Chakib Khelil a suggéré une série de mesures à prendre pour que l’Algérie sorte de son dépendance aux hydrocarbures.
Il a, en effet, souligné l’impératif de diversifier l’économie algérienne pour surpasser la «sévère» crise économique à laquelle fait face notre pays depuis 2014. M. Khelil a affirmé dans ce cadre que les pouvoirs publics doivent donner une grande importance aux secteurs de l’agriculture, les services, le tourisme, et l’investissement. A cela, l’ancien ministre ajoute l’obligation de changer de mentalités en ce qui concerne la politique d’investissement. «Il faut passer de l’économie de rente à une économie structurée», a-t-il recommandé devant les présents à cette rencontre. Cette voie est possible, explique-t-il, si les décideurs affichent une réelle volonté politique pour opérer les changements qu’il faut.
Soulignant l’importance des investissements étrangers en Algérie, Chakib Khelil a relevé que ces investissements ont permis à l’Algérie d’engranger quelque 1 000 milliards de dollars. Et d’ajouter : «Grâce à cette somme, l’Algérie a évité le recours à l’endettement extérieur ». M. Khelil a toutefois critiqué la manière avec laquelle les affaires de l’Etat sont gérées actuellement. Une critique indirecte à l’intention du gouvernement. «L’Algérie fait face à une crise d’investissement, mais elle n’est pas en crise financière», a-t-il taclé.
Par ailleurs, le conférencier a soulevé trois aspects essentiels pour le renforcement de l’économie nationale. Parmi eux, il a cité la nécessité de poursuivre la politique de subvention des prix, malgré son impact négatif sur les réserves de change. Dans ce cadre, il a plaidé pour une subvention ciblée. Le deuxième aspect, c’est de mettre en œuvre les différents mécanismes pour la promotion de l’investissement en particulier dans les secteurs de l’industrie et agricole. Et enfin, il a soulevé l’impératif de lutter contre le commerce informel.