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Les Algériens ont fait baisser de 10% les dépôts bancaires

Partagés en méfiance envers les banques et principes religieux

Ce dont redoutaient tous les économistes risque d’arriver plus vite que prévu. La liquidité bancaire s’est davantage détériorée, augmentée en cela par l’emprunt obligataire et une  thésaurisation plus axée dans les bas de laine.


 

Avec une thésaurisation importante et généralisée, ou presque, des réserves de change en chute et des dépôts bancaires transformés en obligations dans le cadre de l’emprunt national pour la croissance, l’inquiétude commence à gagner, et les banques manquent de liquidités. Si le point de rupture n’est pas encore atteint, cela a tout de même inquiété le gouverneur de la Banque d’Algérie qui, dans un entretien accordé à APS, a affirmé  que la Banque d’Algérie a estimé le recul des dépôts à 10%. Malgré cela, les crédits à l’économie se sont poursuivis, a assuré le gouverneur et, avec une légère hausse par rapport à l’année dernière. Il a été ainsi enregistré au 1er semestre 2017 un rythme de plus de 7,05% contre 6,4% à la même période de l’année précédente, a-t-il précisé.

Le gouverneur de la Banque d’Algérie a surtout évoqué la politique suivie par son institution pour «pour limiter l’érosion des réserves officielles de change». il relèvera d’abord le lien  avec l’évolution défavorable de la balance des paiements extérieurs au 1er semestre 2017, à savoir le recul des recettes pour dire que les réserves officielles de change se sont contractées de 7,846 milliards de dollars passant de 114,138 milliards de dollars à fin décembre 2016 à 106,292 milliards de dollars à fin juin 2017, soit moins que le déficit du solde global de la balance des paiements et ce, «en raison de l’effet de valorisation l’euro vis-à-vis du dollar sur cette période». Il considéra par contre que le niveau des réserves de change demeure «encore appréciable et adéquat, notamment au regard de l’encours très faible de la dette extérieure totale estimée à, à peine 3,962 milliards de dollars.

L’analyse de la structure des crédits par secteur juridique à fin juin 2017 montre que la part des crédits au secteur public a été légèrement en baisse avec 49,21% à fin juin 2017 alors qu’elle était de 49,97% à fin 2016. Ont, par contre, augmenté les crédits au secteur privé qui sont passés de 50,03% à 50,78% dont 7,04% accordés aux ménages. A propos de la monnaie nationale, il affirma que la tendance des cours de change du dinar, en moyenne semestrielle, s’est légèrement dépréciée face au dollar de 1,29% au second semestre de 2016 par rapport au premier semestre 2016 et s’est légèrement appréciée de 0,61% au 1er semestre 2017 comparativement au 2e semestre 2016. Pendant ce temps, l’inflation a reculé quelque peu après avoir observé une tendance haussière durant toute l’année 2016 avec un rythme annuel de 7, 05%.

 

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