Les assurances du ministre des Finances

Par Arezki Louni
Le pouvoir d’achat des Algériens, le manque de liquidités dans les banques, le taux de croissance… et les réserves de change ont été les principaux dossiers abordés, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale par le ministre des Finances.
Avec la persistance de la problématique du manque de liquidités au début de l’année en cours, et ce en dépit des promesses du gouvernement d’endiguer le phénomène, le problème demeure entier. Il a même pris des proportions alarmantes. Casse tête des autorités depuis quelques mois, le manque de liquidités a été largement abordé par le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, qui rassure : «Nous mettons en place tous les mécanismes, qui sont possibles, pour répondre aux besoins de satisfaction de liquidités». Le ministre a tenu à préciser qu’un comité de veille, regroupant tous les intervenants, «va nous permettre de juguler ce phénomène et de répondre aux besoins au cas par cas». Ledit comité, ajoute le premier argentier du pays, travaille 16 heures par jour, et parfois même H24 dans les périodes de pointe, pour répondre aux différentes demandes des bureaux de poste. «Il y a, effectivement, l’étendu du territoire qui impact un petit peu l’acheminement à temps de la liquidité, mais à chaque tension le comité prend en charge le bureau de poste concerné», ajoute-t-il. «Il y a des mesures beaucoup plus radicales qu’on est en train de mettre en place, notamment l’injection de la liquidité, et ce, par la mise en circulation du nouveau billet de 2000 dinars». Donc, dit-il, d’ici la semaine prochaine, il y aura une grande quantité d’argent qui sera injectée et également à la veille du mois sacré du Ramadhan. Ce qui va nous permettre de mettre fin à ce problème. Comme il a rappelé et salué la décision du président de la République de fermer les comptes commerciaux, qui permettront une meilleure disponibilité des liquidités. Par ailleurs et concernant l’option de changement de monnaie pour résorber la masse monétaire hors circuit bancaire estimée par la banque centrale à 6 000 milliards de dinars, le ministre a souligné : «Ce n’est pas une option». M. Benabderrahmane a tenu à préciser qu’une monnaie fait partie de la stabilité d’un pays. Il rappelle à ce titre l’ordonnance 03-11. Évoquant le niveau des réserves de change de l’Algérie, le ministre a affirmé qu’il est supérieur à 42 milliards de dollars, sans donner le montant exact. Quant à la dévaluation du dinar, le ministre des Finances a affirmé récemment son inadhésion à cette option.