Les banques publiques s’impliquent

Promotion des exportations hors hydrocarbures
Le financement bancaire dans les opérations du commerce extérieur demeure un obstacle pour les opérateurs économiques. De nombreux blocages et obstacles bureaucratiques, décourageant pour les entreprises algériennes sont à y remédier par les décideurs afin d’atteindre et de concrétiser les objectifs tracés, à savoir diversifier notre économie, tout en développant l’activité de l’export hors hydrocarbures.
Par Zahir R.
C’est dans cette logique que des banques notamment publiques tentent de s’impliquer davantage dans les opérations d’exportations hors hydrocarbures, à travers la mise à la disposition des opérateurs économiques leurs expertises et connaissances des marchés à l’international.
La Banque extérieur d’Algérie (BEA), dédiée exclusivement pour accompagner les entreprises activant dans le secteur des hydrocarbures, en particulier la Sonatrach, a décidé de se lancer dans la promotion des exportations hors hydrocarbures, en proposant d’accompagner les autres secteurs d’activités.
En effet, un département spécial de conseil et d’orientation dédié à l’exportation, vient d’être créé par cette banque dans le but d’accompagner et d’orienter les clients sur les différentes solutions et procédures dédiées à l’exportation. L’annonce a été faite mercredi dernier depuis Oran par la chargée de communication de cette institution financière, Djamila Aguendil.
«Nous accompagnons depuis plus de 50 ans le Groupe Sonatrach dans ses opérations d’exportation. De par cette expérience que nous avons acquise, nous ouvrons la porte à tous les secteurs confondus voulant faire de l’exportation. Nous avons une bonne expérience dans l’exportation et disposons les moyens et les compétences de le faire avec d’autres secteurs autres que celui des hydrocarbures. Toutefois, des opérateurs ne le savent pas encore ou ils ne sont pas beaucoup informés. C’est là qu’intervient le rôle du nouveau département», a-t-elle estimé.
La Banque nationale d’Algérie a, pour sa part, mis à la disposition des entreprises, une équipe de spécialistes dans le commerce extérieur pour les accompagner dans les différentes opérations d’exportation. A travers son vaste réseau domestique, ses filiales et participations tant en Algérie qu’à l’étranger et sa Toile diversifiée de correspondants bancaires étrangers, la BNA traite toutes les opérations de commerce extérieur.
La BNA peut être amenée, indique-t-elle, sur son site officiel, à s’engager solidairement aux côtés de l’opérateur lors de la conclusion d’un contrat commercial quelle que soit la transaction à l’export ou à l’import. Dans ce cadre elle se propose de délivrer à la valeur de son client sous couvert d’une contre-garantie d’une banque étrangère et ou en faveur du partenaire étranger, des garanties bancaires internationales dont les modèles peuvent être insérés dans les contrats tels que la garantie de soumission, de restitution d’acomptes, et de bonne exécution. Outre ces facilitations et accompagnements, les banques algériennes sont appelées à s’internationaliser. L’ouverture d’agences bancaires et comptoirs commerciaux dans les pays ciblés contribueront à la promotion des exportations hors hydrocarbures. D’ailleurs, elles restent parmi les principales revendications des opérateurs désirant pénétrer des marchés à l’étranger.