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«Les centrales de Draria et de Berine ne sont pas dangereuses»

Mohamed Arkab, ministre de l’Energie

 

L’Algérie se doit de développer son bouquet énergétique afin de se «libérer» définitivement de la dépendance pétrolière. Pour Mohamed Arkab, ministre de l’Energie, «l’exploitation du nucléaire est une nécessité». Dans sa réponse mardi, aux membres du Conseil de la nation au terme des débats autour du projet de loi sur les activités nucléaires, il a affirmé que l’Algérie a tous «les atouts» pour s’engager dans ce domaine sensible.

«Un Etat faible ne peut pas s’aventurer dans cette activité. L’Algérie, de par ses potentialités, et son armée puissante et professionnelle est, par contre, capable de défendre ce choix», a-t-il soutenu. Pour illustrer ses propos et justifier l’importance du texte de loi, il a fait savoir que 99% de la production nationale d’électricité émane de la transformation du gaz naturel. La production de ce dernier est estimée annuellement à 140 milliards de mètres cubes dont 45 milliards en 2019. 20 milliards de m3 sont destinés à la production de l’électricité et le reste pour la consommation domestique et industrielle. «C’est une quantité énorme», selon le ministre qui explique par ces chiffres le besoin de recourir au nucléaire, une énergie propre qui préserve l’environnement. La production du gaz naturel sera orientée par conséquent vers l’exportation et l’industrie pétrochimique qui accuse, d’après Arkab, «un retard considérable». Le ministre a insisté ensuite sur l’application stricte et rigoureuse de la réglementation. «Le projet de loi, a-t-il poursuivi, n’a négligé aucun volet, qu’il s’agisse de sujets relatifs à la souveraineté nationale, à l’environnement ou à la protection des vies humaines», a assuré Arkab. Le texte, qui a été élaboré par de nombreux secteurs, sera appliqué par des compétences nationales. Selon le ministre, «L’Algérie est capable de gérer ce processus avec l’aide de l’AIEA et de nombreux Etats avancés dans ce domaine». Balayant les inquiétudes, il a expliqué à un membre du Conseil de la nation que les deux centrales nucléaires de Draria et de Berine ont été récemment mises à niveau par des experts étrangers. «Leur implantation dans des villes ne représente aucun danger pour la population». Arkab a rappelé, à ce propos, que depuis une dizaine d’années, une étude d’environnement est exigée avant la réalisation de tout projet. Concernant les zones irradiées par les essais nucléaires français, le ministre a déclaré que les autorités se sont fixé comme objectif leur assainissement.

Abordant la problématique des déchets nucléaires, il a indiqué que le projet de loi prévoit la création d’une autorité nationale de sûreté et de sécurité nucléaire, auprès du Premier ministre. Celle-ci veillera au respect et à l’application des règles de sûreté et de sécurité nucléaires. Elle est habilitée également à contrôler, à tout moment et à son initiative, toutes les installations nucléaires, en sus d’aider les autorités publiques à mettre en place un système national de protection physique des produits et installations nucléaires. Arkab a assuré que l’ensemble des rapports établis par les instances internationales concernant les installations nucléaires algériennes sont « positifs ». Il a rappelé que cinq conventions internationales ont été signées par l’Algérie dans le domaine de formation nucléaire. D’après lui, «hormis l’Allemagne, aucun Etat n’a renoncé à l’exploitation du nucléaire».

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