Convocation du corps électoral pour le 23 novembre
Voici venu le temps des embellissements au niveau des communes de l’Algérie. Et pour cause, le président de la République vient de convoquer le corps électoral pour le 23 novembre 2017.
C’est devenu une tradition chez nous de parer les communes de leurs plus beaux atouts et le cas échéant, ravaler certaines places et procéder à la réfection des trottoirs, à la veille de chaque élection. Toutes ces actions ne sont nullement tournées vers la joie de ces futures élections avec tout ce que cela peut apporter de bénéfique au pays, mais bien dans un but purement politicien pour commencer, sous les meilleurs auspices, la campagne électorale.
Vivement les campagnes électorales pour enfin voir une certaine organisation s’amorcer au niveau de nos cités et de voir enfin l’hygiène s’installer ne serait-ce que pour 3 mois. Toute cette fébrilité n’a qu’un seul but, s’attirer des voix et permettre de chauffer le fauteuil de président de l’APC.
Pratiquement au niveau de toutes les communes, les employés communaux sont enfin visibles et c’est à celui qui fera mieux que l’autre. Les arbres sont enfin peints à la chaux pour parer à tout parasite. Les agents au niveau des mairies sont tellement affables (sur injonction de P/APS, bien sûr) que l’on croirait rêver. L’hôte premier de la mairie peut vous recevoir hors jours de réception, ce qui n’est pas négligeable. Vous pourrez éventuellement exposer votre de point de vue qui sera vite mis dans les oubliettes des promesses électorales.
Toutes les périodes qui précèdent des élections, particulièrement celles communales, se ressemblent. C’est le branle-bas de combat au niveau des APC pour redorer l’image quelque peu émaillée, par de tas de travaux de réfection. Et dans ce cas-là, ce sont les trottoirs qui tiennent le haut du pavé. Dans certaines communes de la capitale et d’ailleurs, très probablement, on ne peut compter le nombre de fois où les trottoirs ont été refaits. Des citoyens à l’humour acerbe, comparent les trottoirs aux troncs d’arbres. «C’est comme les troncs d’arbre, il faut compter non pas les stries, mais les différentes couches de bitume, pour avoir l’âge de la commune».
Dans les cités populaires, le ramassage des ordures se fait à des heures appropriées et d’une façon très régulière. Si celles-ci ne sont pas d’une propreté remarquable, elles sont néanmoins moins sales. Beaucoup de citoyens profitent de ce passage avant les élections pour porter haut et fort certaines revendications. «S’il y a une chance que nos revendications soient entendues, c’est bien ce moment», dit un citoyen exacerbé par ces comportements. Le pire dans cela, ce sont certains édiles qui s’approprient un programme de réfection et d’embellissement de la capitale lancé par la wilaya.
