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Les cours du pétrole se redressent

Par Arezki Louni

Les prix du pétrole se sont maintenus hier au dessus des 40 dollars le baril, après la réunion des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, qui s’est tenue en visioconférence.

 

Les participants se sont accordés pour prolonger en juillet la réduction historique de production pour stabiliser les prix. En effet, tous les participants ont accepté de prolonger d’un mois supplémentaire la première phase des ajustements de la production de mai et juin. «Nous sommes très contents et satisfaits des deux réunions Opep et Opep + tenues aujourd’hui. Nous avons convenu de poursuivre la coopération et de respecter l’accord de réduction signé le 12 avril dernier. Après examen des rapports élaborés à l’occasion sur la situation du marché, nous avons décidé ensemble de faire une extension pour une durée d’un mois de l’accord de baisse de production de mai et juin avec une quantité de 9,6 millions de barils par jour jusqu’à la fin juillet», a indiqué le ministre de l’Energie. Le but de cette baisse est de permettre, selon M. Arkab, d’absorber les quantités supplémentaires de l’offre pétrolière disponible encore sur le marché évaluée, par l’Opep, à près de 10 millions de barils par jour. Les membres de l’Opep et leurs alliés se sont engagés le 12 avril à une réduction historique de leur production de 9,7 millions de barils par jour (mbj) pour les mois de mai et juin, qui devait passer à 7,7 mbj de juillet à décembre, puis à 5,8 mbj de janvier 2021 à avril 2022. Cependant, le ministre de l’Energie Rocio Nahle, a indiqué que son pays refusait de se plier à cet effort un mois de plus. Or, la réduction de sa production pour mai et juin est de 100 000 barils par jour. Vendredi, le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador avait écarté au cours de sa conférence de presse quotidienne toute nouvelle baisse de sa production : nous ne pourrions pas ajuster davantage notre production, a-t-il déclaré, taclant au passage, sans les nommer, les pays qui n’ont pas rempli leur part du contrat. Un point positif tout de même concernant le résultat de la réunion, puisque l’Opep et ses partenaires ont surmonté les dissensions auxquelles ils ont habitué le marché et dépassé les querelles qui ont porté cette semaine sur le non-respect par certains pays de leurs quotas. Selon les calculs du fournisseur de données, Kpler, le groupe n’a réduit sa production que d’environ 8,6 mbj en mai, soit 11% de moins que le volume prévu. L’Irak et le Nigeria sont pointés du doigt, mais ce dernier a ouvert la porte samedi à une compensation en juillet, août et septembre du surplus pompé depuis début mai. Ainsi, malgré les doutes qui planent sur la difficile entente des producteurs, la politique de l’Opep a montré son efficacité puisque les cours sont remontés en ce début de mois de  juin autour de 40 dollars le baril pour la référence américaine, le West Texas Intermediate (WTI), et son équivalent européen, le Brent de la mer du Nord. Ils avaient atteint des plus bas historiques aux alentours du 20 avril, frôlant la barre des 15 dollars pour le Brent et passant même en négatif pour le WTI. A noter que M. Arkab a souligné que les décisions prises lors de la 11e conférence des pays de l’Opep+ ont tenu compte des rapports faisant état d’une reprise de plusieurs activités économiques qui vont permettre aussi d’aider à absorber les quantités supplémentaires qui sont sur le marché. «C’est un meeting très positif, durant lequel tous les pays se sont exprimés favorablement par rapport à cet accord. C’est le but recherché parce qu’une réduction volontaire nécessite une adhésion totale», a tenu à relever le ministre de l’Energie. Evoquant un accord «historique» obtenu lors de cette 11e conférence de l’Opep+, M. Arkab a rappelé que l’objectif recherché est celui «d’asseoir et d’assurer une stabilité sur le marché pétrolier entre l’offre qui est disponible et la demande». «Cet équilibre est nécessaire et indispensable pour le secteur pétrolier. Les prix vont certainement répondre à cet accord», a encore estimé le ministre de l’Energie. 

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