Actualités
A LA UNEACTUALITE

Les pharmaciens non agréés interpellent le président Tebboune

Par Zahir R

Dans un communiqué rendu public hier, les pharmaciens algériens non agréés ont salué l’initiative du ministre de la santé de modifier l’arrêté 02 du 15/01/2005 en soumettant les conditions d’ouverture des officines à certaines facilitations pour donner la possibilité aux pharmaciens diplômés depuis des années –plus de dix ans pour la majorité- au niveau de nombreuses wilayas, où le processus d’ouverture des pharmacies privées a été gelé «arbitrairement».

Il est entravé en raison, selon ces pharmaciens, du système de commissions tripartites qui a donné au Syndicat des Pharmaciens Privés, le Snapo, le pouvoir de décider alors qu’il s’agit d’un organe consultatif social qui n’a pas le pouvoir de décider ou de s’opposer aux décisions légitimes de l’administration.

Il y a un nombre énorme de demandes d’attente pour ouvrir des pharmacies au niveau des directions de la santé (DSP) qui n’ont pas été étudiées pour des raisons «non objectives», ce qui a entraîné la propagation du chômage parmi les pharmaciens algériens non agréés.

Cette situation de congestion et cette crise chronique ont entraîné le dépôt de nombreuses plaintes auprès de l’autorité centrale compétente représentée par le ministère de la santé et ses services centraux, et c’est ce qui a incité le ministère à envisager de revoir la loi régissant l’ouverture des pharmacies privées. «Face à cette situation peu reluisante, nous appelons le ministre de la santé à activer le projet de loi d’amendement visant à faciliter davantage le processus d’ouverture des officines privées. Nous l’appelons également à supprimer le système des commissions tripartites et à se contenter de consulter les antennes régulières régionales comme le prévoient le décret 92/276 276 et la circulaire 002 du 29 juin 2009. Nous appelons également le Président de la République à soutenir et confirmer les décisions du Ministre de la Santé de manière à éviter l’accaparement de la profession et à rétablir la justice sociale et l’égalité des chances », plaide Abderrahmane, l’un des pharmaciens qui attend son agrément depuis…2008.

Dans le même ordre d’idée, notre interlocuteur plaide pour mettre fin à cette tyrannie qui a bousillé la vie des pharmaciens pendant des années. « Des pharmaciens fraîchement diplômés sombrent dans la dépression car ils se retrouvent au chômage après de longues années dans l’université et d’autres galèrent pour décrocher un poste. Des centaines vivent une souffrance interminable dans les officines parce qu’il y a un organisme qui s’oppose et RÉSISTE à toute tentative de réorganisation de ce domaine où d’application de nouvelles lois permettant aux jeunes pharmaciens d’exercer dans un cadre bien défini (devoirs/droits) », déplore notamment notre interlocuteur.

Rappelant que les syndicats de pharmaciens privés ont appelé à maintes reprises et dans plusieurs communiqués à annuler les travaux de la circulaire ministérielle 003 du 15/11/2005 relative à la couverture des zones isolées avec des pharmacies privées, ignorant ainsi les besoins pharmaceutiques des citoyens, tout en méprisant les besoins pharmaceutiques des citoyens et le sort de milliers de pharmaciens non agréés qui souhaitent obtenir un agrément pour ouvrir des pharmacies privées.

Les mêmes parties, dont le ministre a déclaré qu’ils font de la résistance à sa volonté de donner une chance aux pharmaciens chômeurs à travers un texte de loi qui permettra l’ouverture de nouvelles pharmacies privées, menacent d’aller vers une grève générale le 28 février 2022.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page