Par Abdelkader Mechdal
L’une des solutions les plus efficaces pour intégrer l’industrie nationale dans la dynamique de la production et de l’exportation, est de passer des contrats de réalisation des plateformes industrielles en partenariat avec des constructeurs de renom à l’international.
Ce genre de plateformes, est une solution d’une efficacité avérée, puisqu’elle permet de construire des alliances avec les grands groupes activant dans des domaines de haute technologie là ou l’Algérie n’a pas de maitrise, ou bien là ou elle aura besoin de beaucoup de temps pour en posséder les techniques dans un certain niveau de process. Dans ce cadre là, l’annonce d’éventuels accords que l’Algérie va signer, dans le domaine de l’automobile par exemple, va permettre au pays de dépasser une crise qu’il vit avec la mise à l’arrêt des unités de montage en SKD/CKD, et en relation aussi avec la suspension des importations de véhicules, en procédant à la révision des textes réglementaires encadrant ce domaine d’activité. Une situation qui suspend aussi le commerce des véhicules neufs en Algérie, et ce pour la première fois depuis l’ouverture de son marché dans les années 1990.
L’importance de cette alliance industrielle, est qu’elle permet au pays abritant le projet de réaliser des gains de temps, de coûts et de marchés en relation avec la marque qu’il va produire. Mais pas seulement, puisque le partenaire étranger va aider l’industrie nationale à développer son niveau d’intégration ce qui permettrait de créer en Algérie de la valeur en mobilisant ses matières premières qui se vendaient auparavant en leur état brut, ainsi que la création d’emploi qui en découle soit directement ou indirectement. Dans ce sens, l’Algérie est dans une phase historique pour aller de l’avant dans ce genre de projets, qui sont actuellement sujet de convoitises de la part des pays africains et ce dans le cadre des préparatifs pour l’ouverture du marché continental.
Effectivement, beaucoup de pays d’Afrique sont en train de monter de grands projets avec des alliés étrangers qui veulent s’implanter davantage dans le marché africain, en acceptant d’accompagner les pays concernés dans leur industrialisation, en contre partie de bénéficier d’un marché continental si important pour leur business. Les plateformes industrielles intégrées qui émergent dans beaucoup de pays comme est le cas pour le Maroc et dernièrement le Togo, entre autres pays africain qui ont tenté cette expérience avec succès, sont devenues la solution la plus intelligente et la moins couteuse pour le développement des industries de transformation et intégrer la chaine de valeur mondiale. Ces grands projets permettent la valorisation de la matière première africaine, qu’elle soit minière, agricole ou autre, ce qui ouvre la voie à la création massive d’entreprises qui vont se localiser autour de ces grands projets technologiques, et de là, une création conséquente de postes d’emplois.
