Les ports algériens face au défi des déchets : une étude nationale dévoile ses conclusions
Un colloque national s’est tenu ce mercredi au Palais des expositions Safex, à Alger, pour présenter les résultats d’une étude sur les déchets générés dans les ports de pêche en Algérie. Cette étude, menée dans le cadre du programme « Économie bleue, pêche et aquaculture », financé par l’Union européenne, s’inscrit dans une démarche de préservation de l’environnement marin et de gestion durable des ressources halieutiques.
Une analyse inédite des déchets portuaires
En collaboration avec l’Agence nationale des déchets (AND), cette recherche a ciblé six ports de pêche situés dans les wilayas d’Annaba, Boumerdès, Tipaza, Mostaganem et Tlemcen. Les résultats montrent que les ports génèrent une large gamme de déchets, dominés par les matières organiques (plus de 50 % dans la plupart des ports) et les plastiques (30 %), suivis par le papier, les métaux, les textiles, les pneus usagés et divers déchets dangereux.
Particulièrement préoccupant, le plastique représente 86 % des déchets récupérés dans les filets de pêche, dont 90 % sont des plastiques à usage unique, comme des sacs, des bouteilles et des emballages alimentaires.
Des opportunités de valorisation
L’étude a également mis en lumière le potentiel de valorisation de plusieurs catégories de déchets, notamment le plastique, le bois, les matières organiques, les huiles usagées, le papier, les métaux et les pneus. Ces matériaux pourraient être intégrés dans des filières de recyclage ou de réutilisation, réduisant ainsi leur impact environnemental et offrant des opportunités économiques.
Des recommandations pour un avenir durable
Lors du colloque, les experts ont insisté sur l’importance d’adopter une gestion intégrée des déchets portuaires. Parmi les recommandations, il est proposé de mettre en place des systèmes de récupération adaptés, d’encourager le recyclage et d’intensifier la sensibilisation des acteurs du secteur à la problématique des déchets.
Cette initiative souligne l’urgence d’agir face aux défis environnementaux auxquels sont confrontés les ports algériens, tout en montrant que des solutions concrètes existent pour réduire leur empreinte écologique et renforcer la durabilité du secteur de la pêche.