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Les pouvoirs publics appelés à renforcer la régulation des marchés

Par Abdelkader Mechdal

Si les prix des produits sont libres sur le marché, cela ne veut pas dire que les vendeurs ont le droit de les multiplier comme ça leur plait, pourtant c’est la chose remarquée en Algérie dès qu’une pression se fait sentir sur certains produits de première nécessité qui sont soumis à une régulation de la part des autorités publiques, mais une défaillance de leur mission fait encore de beaux jours pour ceux d’entre les intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs.

 

Le schéma qui fait que le marché est entre les mains des revendeurs, qui ont plus une position de spéculateurs que d’intervenants pour commercialiser les produits, reste toujours d’actualité malgré l’engagement pris par les pouvoirs publics à combattre ces pratiques nuisant aux intérêts des consommateurs. Le prix d’équilibre reflétant l’interaction entre l’offre et la demande est dépassé par ces pratiques qui font que les prix des produits sous pression sur le marché ne sont que le résultat de la spéculation, ce qui interpelle tous les acteurs en passe d’intervenir pour la protection du consommateur. Une situation qui fait dire au président de l’association en charge du sujet, M. Mustapha Zebdi, que la multiplication des prix d’une façon arbitraire est le fait du contrôle exercé par les intermédiaires sur certains produits à une forte demande, ce qui nuit à la fois aux producteurs et aux consommateurs. Dans ce cas de figure, aller vers un système qui imposerait la transparence dans les transactions est la seule solution pour mettre fin aux atteintes au pouvoir d’achat des consommateurs, en assurant une traçabilité du produit depuis sa sortie du lieu de sa production jusqu’à son arrivée sur les étals des commerces à travers le pays. Un travail dans ce sens aura besoin d’une intervention publique plus dynamique en matière de régulation, en constituant de plus en plus d’entrepôts qui auront la charge de stocker des quantités de produits à même de faire barrage à toute pratique spéculative, et ce en encourageant les opérateurs privés à investir dans ce créneau vital pour une pratique commerciale saine. Un autre problème est en train de se propager sur le marché national. Il s’agit de celui de l’informel qui s’étend pour toucher les transactions via internet, puisque beaucoup de ceux qui se proposent comme des distributeurs de produits en ligne ne sont pas inscrits sur les registres officiels du ministère du Commerce, ce qui fait que les caisses de l’État sont en perte sèche en matière de recouvrement fiscal, pourtant la conjoncture demande un resserrement de l’étau sur ces pratiques et bien sûr à mobiliser les moyens financiers de l’Etat, dont un meilleur recouvrement des impôts. Une autre piste à exploiter est celle d’intervenir sur les marges bénéficiaires, en les plafonnant pour les produits de première nécessité et en encourageant l’ouverture de plus en plus de commerces et d’entreprises de distribution, afin que la concurrence puisse prendre le dessus et permettre, à long terme, une meilleure prise en charge du besoin des producteurs et consommateurs à des prix équitables.  

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