Par Zahir Radji
La rencontre gouvernement-Walis qui se poursuit à Alger a été une occasion pour le président de la République, Abdelmadjid Tebboune de faire le point sur plusieurs questions d’actualité nationale et internationale.
Ainsi, il a saisi également l’occasion pour donner des orientations claires à l’Exécutif notamment au niveau local afin de redynamiser la machine économie du pays. Dans son intervention, le chef de l’Etat a exhorté les Walis à se débarrasser su spectre de la peur, en les assurant que « vous êtes protégés par la force de la loi».
C’est un message clair pour les Walis qui sont les acteurs du développement local, avec les représentants des collectivités locales pour se libérer en lançant des initiatives visant à la relance économique du pays et de la localité. «Les walis sont chargés à partir de cette réunion, d’être la locomotive pour soutenir l’investissement en recevant des investisseurs, afin de barrer la route aux intermédiaires, dans le but de créer de la richesse et des emplois», a-t-il ordonné.
Des disparités persistent dans les zones d’ombre
Ordonnant d’en finir avec le problème du foncier industriel avant la fin de l’année courante, M. Tebboune a souligné l’impératif pour les communes de s’impliquer davantage dans le renouveau économique du pays, en procédant à la création de zones d’activités, tout en sachant que le cadre législatif y existe déjà. Ces dernières seront comme étant un appui pour les investisseurs locaux et également pour les jeunes de l’entrepreneuriat.
Pour sa part, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a reconnu la persistance de disparités béantes dans les zones d’ombre. Il a pointé du doigt la faiblesse de la gestion administrative qui a impacté négativement l’efficacité des investissements. « Malgré les efforts consentis, des disparités persistent dans les zones d’ombre », a-t-il déclaré. Et d’ajouter, « l’administration locale souffre d’un manque de développement». Dans ce sillage, il a souligné la nécessité d’orienter les efforts de l’Etat vers les communes défavorisées qui souffrent d’un manque de développement, surtout au niveau des régions frontalières.
Dans ce cadre, l’expert en économie, Ahmed Souahlia a indiqué que le wali et le maire sont appelés à jouer un rôle important dans le développement économique du pays. « Ils ne doivent pas se limiter seulement au travail administratif. La dynamique économique d’un territoire est tributaire de décisions de l’administration local, à savoir la wilaya et la Commune», a-t-il dit.
Ainsi, cette dynamique économique permettra d’engranger de nouvelles ressources financières hors du budget de l’Etat. Ceci, dira le même expert, donnera plus d’autonomie à la localité et un développement meilleur.
L’allocation chômage en vigueur à partir de 2022
Par ailleurs, durant son intervention, le président Abdelmadjid Tebboune a insisté sur le caractère social de la politique de l’Etat algérien en indiquant que « le caractère social de l’Etat algérien ne changera pas», a-t-il déclaré, en ajoutant que l’aide de l’Etat sera désormais attribué uniquement aux nécessiteux. Autrement dit, un système de la subvention ciblée sera bientôt applicable.
Toujours dans le domaine de l’effort de l’Etat pour l’amélioration et la préservation du pouvoir d’achat des couches fragiles, le Président Tebboune a annoncé que l’allocation chômage est une décision courageuse et elle entrera en vigueur à partir de 2022.
S’exprimant sur la hausse des prix, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que le ministère du Commerce est tenu de trouver des solutions face aux prix élevés, précisant qu’il existe des lois dissuasives pour criminaliser la spéculation sur les prix. Ne se contentant pas de le faire constater, le président Abdelmadjid Tebboune, a ajouté, à cet effet, que le Ministère du Commerce, est tenu de «trouver des solutions à ce problème». Dans le domaine de la santé, le chef de l’Etat a annoncé « l’entrée en production, le 29 septembre prochain du premier vaccin algérien contre le Coronavirus. Et de préciser : «Nous avons la capacité de produire 500 000 litres par jour d’oxygène pour sauver les malades infectés par le virus du Covid-19 ».
