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Les principaux axes du nouveau modèle économique

La réduction de la dépendance de l’Algérie à la manne pétrolière nécessite le développement de nouveaux leviers de croissance, tout en accordant une importance capitale pour des secteurs stratégiques, à l’instar de l’agriculture, l’énergie et le numérique. En effet, selon l’expert en question économique, Abderrahmane Hadef, ces trois secteurs sont les principaux axes sur lesquels le nouveau modèle économique doit être construit. 

À cet effet, le gouvernement devra accorder plus d’intérêts et de moyens à l’agriculture, tout en se lançant dans des cultures stratégiques, dans le but de réduire nos importations et garantir la sécurité alimentaire des Algériens. Les céréales et autres produits (sucre et huiles de table) continuent de peser lourdement sur la balance commerciale de notre pays. Il est à noter que des projets d’investissements dans ce domaine sont inscrits dans le programme quinquennal 2020-2024 du gouvernement. 

Cette nouvelle politique entre dans le cadre du plan de relance du gouvernement tracée par le président de la République,  Abdelmadjid Tebboune, visant à la fois à la préservation de nos réserves de change et la promotion de l’industrie locale.  Des orientations ont été données par le chef de l’Etat pour assainir le commerce extérieur, dont l’objectif principal est de mettre un terme à l’importation «anarchique». D’ailleurs, ces mesures ont commencé de donner leurs fruits sur le terrain. La facture des importations globale de l’Algérie est déjà réduite de près de 9 milliards de dollars, selon les chiffres avancés par le département de Kamel Rezig. Ce développement agricole doit être, ajoute M. Hadef, combiné à une industrie agroalimentaire performante pour une meilleure sécurité alimentaire. Les investisseurs sont appelés à consentir d’énormes efforts dans le domaine de la transformation (agroalimentaire).

Des quantités énormes de produits agricoles (tomate, pomme de terre et autres fruits) sont parfois jetées dans la poubelle, faute d’absence de transformateurs. Afin de remédier à cette situation, l’Etat a pris une série de mesures, en interdisant d’abord l’importation de ces produits lors de la saison de la cueillette et d’accorder des incitations pour les opérateurs investissant dans ce créneau.  L’autre axe du nouveau modèle économique, selon Abderrahmane Hadef, c’est la transition énergétique. Ce dernier a appelé à l’accélération dans la concrétisation du programme national de cette transition énergique, à travers un mix énergétique, en donnant plus de poids pour les énergies renouvelables (EnR), et ce, pour une meilleure sécurité énergétique. Il est à noter, dans ce cadre, que la production nationale en hydrocarbures (pétrole et gaz) ne cesse de reculer ces dernières années, d’une part, et d’autre part, la consommation locale est en pleine croissance. Une situation plus au moins préoccupante pour le gouvernement. Un programme ambitieux pour l’efficacité énergétique est d’ores et déjà tracé, en prévoyant l’augmentation des prix de l’électricité et gaz pour les industriels, dans le court terme.

S’agissant du troisième axe du nouveau modèle économique, dira notre interlocuteur, il concerne  la transition numérique. Cette dernière est primordiale pour asseoir les fondements d’une réelle économie de la connaissance. «On doit se préparer pour se muter vers la nouvelle révolution industrielle 4.0 et contrôler efficacement notre sécurité numérique. Elle (la sécurité) est le grand enjeu pour toutes les économies mondiales pour les prochaines décades», a-t-il conclu.

Par Zahir Radji

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