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Les prix des produits alimentaires flambent

Par Arezki Louni

Pénuries, hausse des prix des produits de première nécessité… et conjoncture sanitaire difficile, ce sont les épreuves auxquelles seront confrontés les Algériens au cours du prochain mois sacré du Ramadhan. 

 

Pour mettre un terme à toute forme de spéculation et de violation des règles commerciales, le département de Kamel Rezig compte faire de l’anticipation le meilleur moyen pour parer à tout excès. C’est dans cette optique que le ministre du Commerce a présidé, par visioconférence, une réunion de coordination avec les cadres centraux du ministère et des directeurs du Commerce des 58 wilayas du pays. Cette réunion a été consacrée à l’examen des préparatifs en prévision du mois de Ramadhan, notamment en termes de régulation des marchés à l’effet d’assurer la disponibilité des produits de large consommation. Lors de cette rencontre qui a réuni également les neuf directeurs régionaux du commerce, M. Rezig s’est enquis de l’état d’application des mesures relatives à la prévention contre le coronavirus (Covid-19). Le ministre du Commerce a donné une série d’instructions pour le respect strict par les commerçants du protocole sanitaire. Cependant, l’urgence du ministère de tutelle doit être la répression des pratiques commerciales spéculatives, notamment sur certains produits de première nécessité, à l’instar du lait et des viandes. Pour le premier produit qui connait depuis quelques mois une pénurie aiguë, le ministère du Commerce doit être intransigeant à l’égard de certains distributeurs qui écoulent ce produit subventionné dans les réseaux parallèles, au point où certains n’hésitent pas à revendre les énormes quantités de lait aux cafetiers, pâtissiers et autres vendeurs informels qui revendent le sachet de lait entre 30 et 35 dinars, faisant fi de l’interdiction de ce genre de pratique. C’est le cas également de certains produits comme les pâtes alimentaires, dont les prix ont connu une hausse de 20 à 30 %. Cette hausse a été expliquée par la Fédération nationale de l’agroalimentaire par le «monopole» de certains opérateurs qui en «profitent pour multiplier leurs bénéfices». Vue la fermeture de certaines usines en raison de l’implication de leurs propriétaires dans des affaires de justice, certains producteurs se sont retrouvés «seuls sur le marché», ce qui a créé une sorte de «monopole» dont ils profitent pour multiplier leurs bénéfices durant cette période, en se basant sur la loi de l’offre et de la demande, ajoute la FNA. Mais à ce moment là où sont passés les services de contrôle du ministère du Commerce ? Même si la fédération relève que les producteurs des pâtes alimentaires «se plaignent de l’absence de subventions» de la part des pouvoirs publics, pour sa part, le ministre du Commerce évoque la hausse des cours mondiaux et les coûts de la logistique et la baisse du dinar. Côté fruits et légumes, le spectre de la flambée réapparait notamment concernant la pomme de terre. Le prix du tubercule, après avoir connu des prix plus ou moins raisonnables (entre 40 et 50 DA), ont carrément pris l’ascenseur au cours de la dernière semaine, atteignant parfois les 70 dinars. Une situation qui risquerait de s’accentuer à l’approche du mois sacré. Les spéculateurs ne chômeront sans doute pas. 

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