Les producteurs du gaz en quête d’investisseurs étrangers

Sommet Algeria Future Energy
Les pays producteurs du gaz doivent intensifier leurs investissements dans ce domaine afin d’accroître leur production et d’assurer durablement l’approvisionnement des pays consommateurs, notamment ceux de l’Europe.
Le secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), Yury Sentyurin, a fait savoir, hier à Alger, que les membres de ce forum sont en train d’examiner plusieurs thématiques pour améliorer la production du gaz et s’assurer de son provisionnement durable.
«Nous pensons que les pays membres devraient s’engager dans ce processus d’amélioration de la production de gaz et de son approvisionnement durable, et ce, à travers notamment l’inclusion des projets d’investissements», a préconisé M. Sentyurin lors de son intervention aux travaux du «Sommet Algeria Future Energy» tenu à Alger les 29 et 30 octobre.
Dans ce sens, il a considéré qu’il était impératif d’intégrer la technologie dans ce domaine pour faire face aux multiples défis et incertitudes auxquels fait face le marché mondial du gaz. Précisant que la production gazière mondiale actuelle dépasse les 140 milliards de mètres cubes, M. Sentyurin a indiqué que la plupart des pipelines sont dirigés vers l’Europe et qu’il faudrait mettre en place de nouvelles stratégies pour la distribution du gaz vers le Vieux Continent.
«Nous devrons inscrire dans nos prévisions l’accroissement du volume de gaz exporté vers l’Europe», a-t-il dit. Soulignant que l’Europe demeure un gros consommateur de gaz, le Secrétaire du FPEG a affirmé que l’Algérie devrait en profiter davantage tout en visant d’autres marchés, sachant que le gaz restera une source d’énergie dominante pendant longtemps encore. Il est à rappeler que la baisse récente du prix des hydrocarbures a impacté négativement sur les investissements dans le domaine pétrolier et gazier.
L’Algérie, qui est le troisième producteur mondial du gaz, continue de jouer un rôle important dans le domaine.
Pour le représentant de la Première ministre britannique pour le partenariat économique avec l’Algérie, Lord Richard Risby, «l’Algérie représentait pour le Royaume-Uni un partenaire stratégique» en matière de sécurité énergétique».
Il a relevé que «l’Algérie, avec tous ses changements et ses efforts, est un partenaire stratégique en matière de sécurité énergétique et joue un rôle vital dans la stabilité de sa région».
Le responsable britannique a également souligné que «l’Algérie s’est engagée dans le développement des énergies renouvelables, de la biomasse, l’énergie solaire, l’énergie thermique et de la cogénération tout en demandant à ses partenaires d’y investir».
Au vu de l’évolution de la politique énergétique et économique, a-t-il poursuivi, «je voudrais saluer les grands changements énergétiques globaux engagés par l’Algérie». Dans ce sillage, il a souhaité un approfondissement des relations de partenariat entre l’Algérie et le Royaume-Uni.
C’est dans cette optique qu’un accord de partenariat a été signé avant-hier entre le groupe Sontarach et les compagnies pétrolières BP (Royaume-Uni) et Equinor (Norvège), pour l’exploration et le développement des ressources non conventionnelles dans les bassins du Sud-Ouest algérien.
Cet accord «important», selon un communiqué de la Sonatrach, signé en marge des travaux du Sommet Algeria Future Energy, «vient concrétiser la volonté des parties à explorer et développer les ressources en gaz associées que recèle la zone d’intérêt sur la base des résultats de l’étude réalisée en 2013 par Sonatrach et BP».
Le programme de travaux de recherche proposé par BP et Equinor, jugé «prometteur» par Sonatrach, prévoit une nouvelle acquisition sismique 3D et le forage de plusieurs puits d’exploration et d’appréciation. «A moyen terme, le développement de ce projet permettra de suppléer la production en gaz des gisements actuels et prolonger la durée d’exploitation des installations de surface», a-t-il souligné.