Les usagers des lignes ferroviaires de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), en particulier sur les axes Alger – Thenia et Alger – Affroun, vivent une situation de plus en plus difficile. Les retards récurrents des trains affectent non seulement la vie quotidienne des travailleurs et des étudiants, mais mettent également en lumière les défaillances structurelles d’un service vital pour de nombreux Algériens.
Depuis plusieurs mois, les plaintes se multiplient, et les témoignages des usagers évoquent des retards allant de 15 minutes à plus d’une heure. Pour beaucoup, ces perturbations ont un impact direct sur leur ponctualité au travail ou à l’école. « C’est un véritable casse-tête. Je n’arrive plus à me fier aux horaires affichés. Chaque jour, je dois anticiper de potentiels retards », confie un usager de la ligne Alger – Thenia.
Une situation qui dure
La ligne reliant Alger à Thenia, ainsi que celle desservant Affroun, connaissent régulièrement des interruptions de service, parfois dues à des problèmes techniques, mais aussi à des incidents sur les voies, des travaux non annoncés ou encore un manque de coordination interne. Ces retards ne semblent pas être des incidents isolés, mais plutôt le symptôme d’un problème plus profond au sein de la gestion du réseau ferroviaire national.
Conséquences économiques et sociales
L’impact économique de ces retards est indéniable. Les travailleurs qui dépendent de ces lignes pour se rendre à leur emploi subissent une perte de productivité, tandis que les entreprises font face à des employés en retard, voire absents. Ce phénomène engendre également un coût indirect pour l’économie en raison du temps perdu et des retards dans la chaîne logistique.
D’un point de vue social, ces retards affectent directement le moral des usagers. Fatigue, stress et exaspération sont devenus le lot quotidien de milliers de passagers. « C’est usant, chaque jour c’est la même chose. J’en viens à envisager d’autres moyens de transport, malgré les frais supplémentaires », déclare un habitant d’Alger.
Des solutions en vue ?
Malgré ces problèmes récurrents, la SNTF n’a pas encore mis en place de solutions concrètes pour résoudre ces dysfonctionnements. Certaines mesures telles que la modernisation du parc ferroviaire ou la mise en place d’une meilleure communication en cas de retard sont souvent évoquées, mais tardent à voir le jour. Les usagers, de leur côté, réclament plus de transparence et d’efficacité de la part de la société ferroviaire.
Les lignes Alger – Thenia et Alger – Affroun représentent des axes névralgiques du transport en Algérie, desservant quotidiennement des milliers de passagers. Une amélioration rapide de la situation est donc indispensable pour rétablir la confiance des usagers dans ce moyen de transport et éviter que d’autres solutions de transport moins durables, comme l’usage massif de véhicules individuels, ne viennent aggraver les embouteillages déjà chroniques dans la région d’Alger.
