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Les signes d’un retour de la consommation

Par Arezki Louni 

Dopé par la reprise de la consommation mondiale de pétrole, le baril d’or noir a rebondi au cours des trois derniers jours, dépassant la barre des 60 dollars pour la première fois depuis le début de la pandémie de Covid-19. 

 

Le Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a terminé à 60,56 dollars, en hausse de 2,06%. Il n’avait plus clôturé au-dessus du seuil symbolique des 60 dollars depuis fin janvier 2020. Le lancement à grande échelle de la campagne de vaccination à travers le monde a boosté la hausse des cours du Brent. Les experts sont optimistes, prédisant même le maintien de cette stabilité pour les prochains jours. «Nous pouvons considérer que le marché mondial du pétrole est aujourd’hui complètement revenu à la normale, du moins en ce qui concerne les prix», estime Bjarne Schieldrop, analyste de Seb. C’est d’abord l’intervention des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) menée de façon conjointe avec leurs alliés de l’Opep+, qui a permis de sortir les cours du brut de l’abîme. Ce sont ensuite les premières annonces sur les vaccins contre la Covid-19 en novembre par Pfizer et BioNTech rapidement suivis par d’autres laboratoires qui ont accéléré la reprise des prix. Par ailleurs, la hausse des prix du brut est appuyée par la perceptive d’un puissant stimulus budgétaire américain au moment où la situation sanitaire offre des motifs d’optimisme. Ainsi, l’hypothèse d’un baril de pétrole au-delà des 60 dollars n’est pas à écarter. D’ailleurs, le ministre de l’Énergie, qui avait exclu le 25 janvier dernier un baril de pétrole à 60 dollars, s’est aussitôt rétracté. En visite de travail deux jours plus tard dans la wilaya d’Oran, Abdelmadjid Attar a déclaré que le prix du baril de pétrole pourrait atteindre 60 dollars au cours du second semestre 2021…, «si nous sommes capables de contrôler la pandémie (Covid-19) grâce à la vaccination», surtout que les derniers chiffres indiquent que le rythme des nouvelles contaminations au coronavirus est au plus bas depuis octobre. La stabilité des prix est possible pour peu que les pays membres de l’Opep respectent l’accord conclu entre les pays Opep et non Opep, interdisant l’augmentation de la production à partir de janvier 2021. Aussi, la décision inattendue de l’Arabie saoudite de réduire sa production d’un million de barils par jour a permis aux prix du pétrole de se redresser. À noter qu’au mois d’avril 2019, le Brent est tombé à 15,98 dollars le baril, un prix plus vu depuis plus de vingt ans. Ce qui fait que la dernière hausse des prix est un signe encourageant quant à une éventuelle reprise de la consommation, et partant de la croissance économique mondiale. 

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