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Les Espagnols ont commencé à voter dimanche pour des élections législatives potentiellement serrées qui pourraient déboucher sur une défaite de la gauche au pouvoir, tandis que le parti d’extrême droite, allié aux conservateurs, pourrait faire partie d’un gouvernement de coalition pour la première fois en 50 ans.
Les bureaux de vote ont ouvert à 9h00 (07h00 GMT) et seront fermés à 20h00, avec les premiers sondages sortie des urnes. Selon les experts, le résultat final devrait se jouer à moins d’un million de voix et moins de 10 sièges sur les 350 que compte le Parlement.
Le président du gouvernement espagnol sortant Pedro Sanchez, issu du Parti socialiste (PSOE), a convoqué des élections anticipées après que la déroute de la gauche lors de scrutins locaux en mai. Son pari de prendre ses adversaires à contre-pied pourrait cependant se retourner contre lui.
D’après les sondages, les conservateurs du Parti populaire (PP) d’Alberto Nunez Feijoo devrait l’emporter, mais pour former un gouvernement, ils devront s’allier au parti d’extrême droite Vox de Santiago Abascal. Une telle alliance constituerait une première pour un gouvernement espagnol depuis la fin de la dictature de Francisco Franco dans les années 1970.
Les services postaux ont annoncé samedi que le nombre de votes par correspondance avait atteint le chiffre record de 2,47 millions, des vacanciers ayant choisi de voter depuis la plage ou la montagne.
Le soutien des petits partis à l’égard d’Alberto Nunez Feijoo ou de Pedro Sanchez pourrait également peser sur l’issue du scrutin.
Les socialistes gouvernent actuellement avec le parti d’extrême gauche, Unidas Podemos, qui se présente aux élections réuni au sein de la coalition Sumar.
La formation d’un nouveau gouvernement dépend de négociations complexes qui pourraient prendre des semaines ou des mois, voire déboucher sur la tenue de nouvelles élections.
Une telle incertitude pourrait peser sur la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne assurée depuis le 1er juillet par Madrid, ainsi que sur l’utilisation des fonds de relance post-COVID de l’UE.