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L’Etat doit jouer le rôle de facilitateur et laisser faire l’initiative privée

Programmes de développement sectoriels

Si on s’obstine de croire que les programmes de développement sectoriels, doivent être, exclusivement pris en charge par l’Etat, cela voudrait dire qu’on a rien appris des expériences passées connues par le pays, et qui nous ont mené à des situations de crises cycliques, suivant l’état de santé du secteur des hydrocarbures. Celui-ci est connu pour la réalisation de ses performances à partir d’un élément externe, qui est celui du marché  mondial de l’énergie.


C’est d’ailleurs, cet état d’esprit qui a toujours freiné le développement de secteurs stratégiques pouvant créer des opportunités réelles d’investissement tant national qu’étranger, jouant sur un état de fait, voulant faire croire que les monopoles publics dans certains cas, sont capables de prendre en charge la demande interne, et maintenir un niveau d’excédent qui pourrait être destiné à l’exportation.

Dans ce cadre là, il est étonnant que les pouvoirs publics nous parlent dans le théorie pour ce qui est de la production de l’électricité à base du solaire, de chiffres à atteindre en matière de la production, et ce on reproduisant des arguments vieux de plusieurs décennies, puisque le premier programme dans le sens a été divulgué pendant les années 80’ du siècle passé, voulant faire matière, n’a pu réaliser qu’une production maigre ne dépassant pas les 400 mégawatts à base du solaire, dans un pays qui consomme pas moins de 15680 mégawatts par an, ce qui donne un taux de couverture négligeable de 2.66% de la demande nationale.

Ce même niveau de production de l’énergie à base du solaire, ne constituant que 7% à peine du niveau de production que les pouvoirs publics considèrent réalisables, c’est-à-dire les fameux 5600 mégawatts mis comme objectif à atteindre dans le proche avenir. Dans ce cas précis, le ministre de l’énergie considère que l’Algérie est en obtention des capacités matérielles et humaines pour la réalisation de ce projet. Et jusque ces prises de déclaration, on nous informe mal sur les parties qui vont contribuer à cette réalisation. Est-ce qu’il s’agit d’un engagement de l’Etat, de par ses moyens financiers et techniques propres, ou bien on associant le secteur privé national et étranger.

Ce genre de projets, nécessite en fait des moyens financiers importants, pour l’acquisition du matériel et de la technologie adaptée à l’environnement ou seront implantées les centrales solaires, ce qui pousse à un montage associant plusieurs parties intervenantes, pour non seulement la mise en place de ces centrales, mais aussi pour assurer leur optimisation, en les faisant travailler à plein régime et assurer une meilleure utilisation permettant le renouvellement des moyens. Et là on doute fort du bien fondé des avances des pouvoirs publics quant à maitrise de ce genre de projets, puisque pour 50 mégawatts seulement convenues à être produites dans 6 villes du sud algérien, il a été fait appel à des intervenants étrangers, et qu’est ce qu’il en sera si on veut réaliser les 5600 mégawatts annoncés ?

L’Etat, dans l’ère nouvelle de l’organisation économique du pays, rendra un meilleur service en intervenant en facilitateur, et laisser la sphère de l’investissement, de la production et de la gestion aux professionnels, qui sauront tirer les meilleurs profits, selon des objectifs d’ambition soient-ils et des orientations de développement posés par les pouvoirs publics.

Abdelkader Mechdal

Economiste 

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