Actualités
A LA UNE

L’État en besoin d’objectifs précis pour le logement

Par Abdelkader Mechdal

En dehors de la nécessité de poursuivre la réalisation des programmes de logements déjà inscrits par les pouvoirs publics, il est d’importance que cet engagement de l’État soit suivi par la présentation d’objectifs bien précis, concernant surtout le timing à adopter pour atteindre la couverture de la demande en souffrance et d’arriver à maîtriser l’aspect financier en relation, qui alourdit actuellement la facture prise en charge par le budget annuel de l’État.

 

Le problème se pose du point de vue prise en charge de tout un programme étalé sur plusieurs quinquennats, consommant des affectations budgétaires énormes, en deux grands aspects. Le premier est en relation avec les affectations budgétaires qui continuent à représenter des niveaux de financement pesant sur la finance de l’État vu l’importance du programme qui touche toutes les wilayas du pays, et toutes catégories sociales confondues, dans un engagement représentant ainsi un volet très sensible dans le développement du pays et dans l’aménagement du territoire. Ces programmes provoquent une mobilité en continu des populations, ce qui demande un aménagement adéquat pour couvrir les nouveaux besoins en services publics, en relation avec les infrastructures à mettre à la disposition de ces populations en transports, éducation, services marchands et autres, ce qui veut dire la prise en charge d’une facture supplémentaire provoquée par ces programmes de logements.

Un autre effort pris en charge par le budget de l’Etat, représentant le deuxième aspect du problème lié à la réalisation du logement, est en relation quant à lui avec l’affectation des logements, au moins pour ce qui est des formules destinées pour les couches vulnérable et moyenne de la société, ce qui pousse au règlement des prix réels des terrains, de leur aménagement, de la construction et de la viabilisation, alors que les prix pratiqués par l’Etat envers les bénéficiaires sont administrés en relation avec les capacités de paiement de ces derniers. Ce genre d’intervention explique en partie l’importance des transferts sociaux inscrits dans le budget annuel de l’Etat, alourdissant son engagement financier, puisque les transferts indirects qui passent sous silence sont de l’ordre de 2 000 milliards de dinar pour la seule année financière 2021, c’est-à-dire qu’on rajoutant les transferts directs qui sont de l’ordre de 1 900 milliards de dinars on aura comme résultat, la moitié du budget de l’Etat qui part pour couvrir les transferts sociaux. C’est à partir d’une telle situation que les professionnels du domaine attirent l’attention des pouvoirs publics sur l’importance de réorienter les programmes pour élargir la formule locative, et ce, à travers tout le pays, dans le but de permettre une meilleure mobilité des gens, soit dans la même wilaya ou entre les régions du pays. Une solution qui, une fois préconisée, devra permettre une souplesse certaine dans l’utilisation des services publics et du coup de diminuer les grandes factures à prendre en charge. Et puis, il y a aussi ce volet d’entretien des bâtisses qui doit prendre l’attention qu’il faut, pour arriver à une meilleure maîtrise financière des affectations budgétaires en relation, ce qui devra dans l’urgence permettre de se concentrer sur la gestion des sites déjà livrés pour assurer un bien-être dans les cités et les villes, chose qui aiderait à la stabilisation de la population. Un travail mal pris en charge actuellement, malgré la création de structures dédiées à ce genre d’intervention. 

 

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page