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«L’Europe condamnée à investir en Algérie»

Face aux bouleversements géopolitiques, et avec le conflit entre la Russie et l’Ukraine, les pays de l’Europe dépendants au gaz russe sont appelés à la recherche de nouveaux fournisseurs fiables. L’Algérie se positionne pour jouer les premiers rôles dans l’alimentation au moins d’une partie du vieux continent en gaz et électricité.

Cela nécessitera le lancement de grands investissements dans notre pays, dira d’emblée, l’expert en investissement et en économie, Abdelkader Slimani. Pour notre interlocuteur, l’Europe est condamné à investir en Algérie afin d’assurer sa sécurité énergétique.

D’ailleurs, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a affiché la disponibilité de notre pays à augmenter ses quantités en gaz vers l’Europe, tout en les appelants à investir en Algérie pour le développement de nouveaux gisements gaziers et également dans les domaines des Energies renouvelable (EnR).

C’est un message clair pour les pays de l’EU qui doivent impérativement consentir des investissements en Algérie s’ils veulent  avoir du gaz à prix compétitif, dans les délais et sans rupture. « L’Europe est dans l’obligation d’investir en Algérie, puisque le gaz américain et qatari leur revient plus cher, nécessitant des investissements pour la réalisation d’usine de liquéfaction du gaz. Une chose qui prendra beaucoup du temps et de moyens, dont ces pays ne sont pas prêts.

Ainsi, l’importation du GNL des Etats-Unis, du Qatar et d’Ouzbékistan via des navires est risquée, du fait que les opérations d’alimentation peuvent être interrompu à tout moment, notamment durant la période d’hiver», a souligne Abdelkader Slimani.

En clair, il n’y a pas de meilleurs solutions pour les pays de l’UE qu’à d’investir en Algérie. L’Italie est le meilleur exemple à citer dans ce cadre. « L’Italie via son groupe Eni a mis la main à la poche pour le développement et l’exploration du nouveaux gisement en Algérie. Ce groupe se prépare à l’acquisition des actions du BP d’une valeur de 7 milliards de dollars, lui consolidant sa présence en Algérie. Suite à cela, Rome bénéficiera d’une augmentation de 40% en gaz algérien d’ici 2026 et aura également l’exclusivité de la commercialisation du gaz algérien en Europe»,  souligne-t-il. Ajoutant à cela, l’Algérie a également de bons rapports avec les Etats-Unis et le Chine.

Ces deux pays participent dans le développement de l’industrie gazière en Algérie. Ainsi, la concrétisation du projet transsaharien reliant le Nigeria, le Niger, l’Algérie et enfin l’Europe sur une longueur de 4000 km, dont 2000 km se trouvent en Algérie, permettra l’exportation de  30 milliards mètre cube en gaz vers les pays de l’Europe.

Un projet réalisable au bout de 3 ans et avec une rentabilité économique, contrairement à l’autre projet transitant 11 pays sur une longueur de 6000 km et une partie traversait l’Atlantique, pour un montant de plus de 25 milliards de dollars ! C’est infiniment plus compliqué, dira notre interlocuteur.

En somme, tous ces indicateurs donneront à l’Algérie plus de force, en se positionnant comme étant un acteur incontournable sur le marché gazier et fournisseur fiable à l’Europe.

Il est à noter que le gaz algérien participe à la couverture de 12% des besoins de l’Europe, en exportant entre 32 à 40 milliards mètre cube annuellement via les deux gazoducs reliant l’Espagne et l’Italie.

Par Zahir Radji

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