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L’exploitation du schiste, une opportunité pour l’Algérie

Par Abdelkader Mechdal    

En termes d’opportunité, personne ne peut nier les capacités de l’Algérie dans le domaine de l’exploitation des sources dormantes d’énergie fossile, à l’instar du pétrole et gaz de schiste, quand on sait que le pays est classé troisième à l’échelle mondiale en réserves, juste après les géants américain et canadien.

 

Il est insupportable le fait que l’Algérie ait ce niveau de classement mondial en réserves prouvées en pétrole et gaz de schiste, et qu’elle ne trouve pas moyen de passer à son exploitation, suite à l’avènement des changements politiques que connaît le pays, qui ont accentué le mouvement de refus du passage à la production de peur de causer des dégâts aux nappes phréatiques dont recèlent les régions abritant les réserves concernées. Là aussi, personne ne peut faire le saut sur les inquiétudes exprimées surtout par les populations de ces régions, quant à ce qu’elles considèrent comme un danger sur les sources d’eau une fois que l’exploitation va provoquer des injections de produits chimiques indispensables pour l’activité d’extraction.

Le manque de confiance apparent dans la relation avec ce qui est programmé de la part des autorités publiques est justifié du fait que l’expérience en relation avec l’exploitation des hydrocarbures n’a pas mené au développement attendu des régions, mais à un gaspillage flagrant des ressources rares du pays, chose qui fait que le lancement de nouveaux projets à base de l’exploitation du schiste ne signifierait que le maintien d’un modèle rentier au détriment de la nature et des sources de vie des populations. Donc, c’est dans le rétablissement de cette confiance perdue que les nouvelles autorités doivent investir, en ayant comme priorité de présenter les connaisseurs dans le domaine du schiste pour expliquer les procédés industriels qui puissent garantir la préservation de l’environnement.

Justement, c’est dans ce sens qu’un expert algérien originaire de Ouargla, exerçant dans le domaine du schiste au Texas, a dû insister dans des déclarations aux ondes de la Radio nationale, sur l’importance des nouvelles techniques utilisées dans l’extraction aux Etats-Unis et au Canada, qui permettent de préserver intactes les sources d’eau, et ce, malgré la proximité ne dépassant pas les 100 mètres, entre les lieux d’exploitation et l’eau souterraine, ce qui fait que le risque zéro a pu être atteint dans les champs en production dans les deux géants nord américains. 

Donc, la solution se situe dans l’adoption des résultats du progrès technique et de trouver le moyen qui puisse introduire la nouvelle technologie dans l’extraction et l’exploitation économique des réserves de schiste énormes dont jouit le pays, avec les garanties que les pouvoirs publics doivent assurer, à travers des plans de développement régionaux au profit des populations et l’amélioration de leurs conditions de vie. Sinon, priver tout un pays de l’exploitation de ses richesses resterait anecdotique, dans le cas d’un pays comme l’Algérie, en quête de diversifier ses revenus pour sortir de l’état de crise presque volontaire qui trouve ses origines partiellement, dans la mauvaise gouvernance des affaires publiques.         

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