L’indispensable ouverture du marché aux investisseurs

Si l’approvisionnement des foyers en énergie, surtout ceux des zones d’ombre, est une priorité pour le secteur, la diversification des sources d’énergie reste aussi prioritaire, dans le sens ou l’épuisement qui touche le gaz naturel doit être compensé par d’autres énergies qui sont d’ailleurs très disponibles dans tout l’espace national.
En fait, il n’y a pas que le problème de la production qui se pose, puisque l’Algérie a besoin d’adopter les normes internationales en matière de gestion des réseaux, et de passer à un système économisant l’utilisation de l’énergie, et pointant comme but d’arriver à une maitrise de l’évolution des charges en relation avec l’investissement, la production et la distribution, ce qui constituerait la base d’une stratégie nationale dans ce domaine qui conditionne en réalité la réalisation des gains dans la sphère économique.
Justement, le ministre du secteur insiste sur l’importance d’aller vers une compensation de l’utilisation massive de l’énergie par les foyers, dans une consommation purement sociale qui est de l’ordre de 70%, ce qui veut dire que seule la part de 30% restante qui trouve une certaine rentabilisation, puisque l’énergie est subventionnée par l’état de plusieurs manières, même au profit des entreprises. Un engagement de la part de l’Etat qui permet de garantir la consommation généralisée pour tous, mais qui a besoin de se consolider en passant vers un mode de consommation permettant le retour des investissements et la continuité du service public dans ce domaine si sensible pour la pérennisation de l’action de l’Etat en soutenant le développement économique et social du pays.
La diversification des sources de la production énergétique, doit créer un mix entre les disponibilités existantes en Algérie, allant du solaire à l’éolien passant par le thermique en consolidation de l’utilisation des sources de l’énergie fossile, ce qui permettrait une diversification qui aura à assurer au pays sa sécurité dans le domaine, et bien sûr d’aller vers des versions plus adaptées au consommateur algérien, c’est-à-dire qui puisse l’inciter à l’utilisation des différentes sources en lui garantissant des tarifs prenant en considération son pouvoir d’achat. Dans ce cadre, il est d’importance d’encourager des investissements massifs, pour passer à un niveau d’offre reflétant l’abondance de certaines sources dans le pays.
La démarche la plus réputée dans le monde, reste celle qui ouvre le marché devant les investisseurs, comme est le cas pour l’énergie fossile, et d’aller vers l’encouragement de la production de la part des ménages avec l’assurance qu’il faut instaurer de pouvoir racheter le surplus après leur consommation par la compagnie publique de régulation, ce qui constituerait une compensation et une rentabilisation pour les particuliers. Une démarche qui a fait le bonheur de beaucoup de pays à travers le monde, et qui a trouvé sa place dans des pays limitrophes, ce qui a permis à des régions enclavées de retrouver les moyens d’insertion dans la dynamique du développement, chose une fois concrétisée dans le cas de l’Algérie, pourra couvrir les besoins des plus démunis avec des moyens qui se régénèrent en continue.
Abdelkader Mechdal