L’Industrie automobile: Vers un élan transformateur
L’Algérie s’engage dans une transformation significative de son industrie automobile, un secteur jugé essentiel pour la diversification de l’économie et la réduction de la dépendance aux importations. Avec l’arrivée de grands constructeurs internationaux, le pays aspire à établir une base industrielle solide capable de répondre aux besoins du marché local tout en attirant des investissements étrangers. Cette dynamique se manifeste par des projets concrets, tels que ceux de Hyundai et Chery, qui reflètent l’ambition des autorités algériennes de construire une véritable industrie automobile.
Dans ce contexte, Brahim Boughali, président de l’Assemblée Populaire Nationale, a révélé lors de sa visite de travail à Séoul, que Hyundai prévoit d’ouvrir une usine de fabrication automobile en Algérie d’ici 2025. Ce projet est en phase avec les discussions menées par le constructeur coréen avec le ministre de l’Industrie. L’objectif est de mettre en place une ligne de production conforme aux normes internationales, visant à produire non seulement des voitures de tourisme, mais aussi des véhicules utilitaires et des modèles électriques. Cette approche intégrée pourrait contribuer à renforcer l’autonomie de l’Algérie en matière de production automobile.
L’Algérie dispose déjà d’une infrastructure de base pour le secteur automobile, avec des installations existantes telles que CIMA Motors à Tiaret et GMI à Batna. Les discussions autour de la récupération de certaines infrastructures publiques confisquées ouvrent des perspectives intéressantes pour le projet de Hyundai. Si un partenariat avec une entité publique se concrétise, il pourrait permettre un démarrage de la production dès fin 2025. En revanche, si Hyundai opte pour un nouveau site, la construction de l’usine ne commencerait qu’en 2025, avec une mise en production prévue pour 2026.
Parallèlement, Chery a fait des avancées notables en obtenant l’agrément pour l’installation de son usine en Algérie, devenant ainsi la première marque à recevoir une autorisation pour la fabrication de véhicules de tourisme et utilitaires légers. Ce développement s’inscrit dans un cadre stratégique plus large, où le gouvernement algérien cherche à établir une industrie automobile durable qui soit en phase avec les besoins et les attentes des consommateurs locaux.
D’autres acteurs tels que Geely envisagent également d’investir dans le pays, tandis que Fiat a déjà commencé ses activités à Oran depuis décembre 2023. Ces initiatives montrent un engagement croissant en faveur de l’industrialisation du secteur automobile, tout en soulignant les défis à relever, notamment en matière d’infrastructures, de régulations et de formation professionnelle.
En somme, le développement de l’industrie automobile en Algérie représente une opportunité stratégique pour le pays. En attirant des investissements étrangers et en développant des partenariats locaux, l’Algérie pourrait non seulement améliorer son économie, mais aussi se positionner comme un acteur clé sur le marché automobile régional et international.