
L’inflation globale dans la zone euro a affiché en mars son ralentissement le plus marqué mais en faisant abstraction des éléments volatils la hausse des prix s’est amplifiée, ce qui pourrait inciter la Banque centrale européenne (BCE) à poursuivre son resserrement monétaire, montre la première estimation publiée vendredi par Eurostat.
L’indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes (IPCH) est ressorti à 6,9% sur un an, la plus forte décélération depuis la collecte des données de cette statistique en 1991.
L’inflation de base, qui exclut l’énergie et les produits alimentaires non transformés, est cependant passée de 7,5% à 7,4%.
Une mesure plus étroite encore, qui exclut en plus l’alcool et le tabac, montre qu’elle est en hausse de 5,7% après +5,6% et un consensus à +5,7%.
La BCE a relevé le coût du crédit de 350 points de base depuis juillet, mais n’a donné aucune indication pour sa réunion du 4 mai en raison notamment des turbulences financières.
Le chef économiste de la BCE, Philip Lane, a cependant estimé récemment que les taux devraient encore monter pour s’assurer que l’inflation reflue à 2%.