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L’intelligence artificielle, un levier de croissance pour l’Afrique ?

Depuis la pandémie de la Covid-19, la révolution technologique a pris une ampleur sans précédent à travers le globe. Face à cette dynamique imposée principalement par les pays développés, les nations africaines tentent tant bien que mal de suivre le rythme, notamment dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA).

Olumide Balogun, directeur de Google pour l’Afrique de l’Ouest, a récemment affirmé que l’IA pourrait apporter jusqu’à 1 500 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique d’ici 2030. Cette annonce a été faite lors du Sommet économique nigérian, qui s’est tenu dans la capitale, Abuja. Un chiffre impressionnant qui souligne l’énorme potentiel de cette technologie pour le continent.

Cependant, d’autres institutions sont plus prudentes dans leurs estimations. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dans son rapport « Africa Development Insights » publié en juin 2024, prévoit une contribution plus modeste de 1 200 milliards de dollars à l’économie africaine grâce à l’IA à l’horizon 2030, en s’appuyant sur les analyses du cabinet britannique PricewaterhouseCoopers.

L’intelligence artificielle ne se limite pas à des projections économiques. Selon l’Association des opérateurs de téléphonie (GSMA), cette technologie est déjà en train de transformer plusieurs secteurs stratégiques en Afrique. Dans son rapport intitulé « AI for Africa : Use cases delivering impact », publié en juillet 2024, la GSMA révèle que près de 50 % des applications d’IA concernent l’agriculture, suivie de l’énergie et de l’action climatique.

L’utilisation de l’IA prédictive est particulièrement mise en avant. Ces modèles permettent d’anticiper les conditions météorologiques, d’optimiser les rendements agricoles, ou encore de gérer plus efficacement l’offre et la demande en énergie. « Les modèles prédictifs sont également utilisés pour la détection des anomalies et la gestion des risques », précise le rapport.

Alors que de nombreux pays africains élaborent des stratégies pour tirer profit de cette technologie, des défis persistent. Selon le rapport « Government AI Readiness Index 2023 » d’Oxford Insights, l’adoption de l’IA par les gouvernements d’Afrique subsaharienne reste timide, avec un score moyen de 30,16 points sur 100, en légère progression par rapport à l’année précédente.

Toutefois, malgré les réserves exprimées par certains, Olumide Balogun reste optimiste. Selon lui, l’IA ne se contente pas de promettre des gains économiques ; elle stimulera également la créativité, créera de nouveaux emplois et redéfinira les standards de qualité du travail en Afrique.

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