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L’investissement bancaire ouvert au privé algérien

Par Zahir Radji

Un pays continent comme l’Algérie ne compte que 1 670 agences bancaires ! C’est inadmissible, a déploré le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane. Des pays voisins possèdent le triple du nombre d’agences bancaires que nous possédons, ajoute-t-il.  Pour lui, on ne peut pas parler d’inclusion financière, avant de faire un véritable diagnostic  pour le secteur bancaire national. 

 

A cet effet, le ministre, qui s’exprimait lors  de son passage sur un plateau de TV algérienne (Echorouk-news) a annoncé l’ouverture de l’investissement dans le secteur bancaire pour les hommes d’affaires algériens.

«Celui qui veut créer une banque privée algérienne n’a qu’à formuler une demande.  Il n’y a aucun obstacle pour le faire. La seule exigence est que le fonds (l’argent) soit propre et ne parvienne d’activités douteuses non reconnues par la loi», a-t-il lancé, en précisant qu’il y a beaucoup d’opportunités à saisir dans ce domaine.

«Nous devons impérativement revoir notre stratégie, en procédant à une refonte profonde de notre système bancaire», a-t-il indiqué. D’ailleurs, indique le ministre, l’élargissement du réseau bancaire est l’une de nos objectifs tracés dans la nouvelle stratégie et l’introduction de nouveaux produits bancaires, notamment ceux de la finance islamique.

 Cette dernière est l’une des leviers de notre vision pour le développement et la modernisation du secteur bancaire. Ainsi, pour tenter, ajoute-t-il, de bancariser l’argent circulant dans la sphère informelle, les textes d’application de cette finance alternative sont finalisés. Le début de la commercialisation de ce genre de produits de la finance islamique entrera sur le marché financier début août prochain par la Banque nationale algérienne (BNA), affirme-t-il, en ajoutant que d’autres banques publiques vont encore entamé la commercialisation de produits de cette finance qui d’ores et déjà fait ses preuves dans plusieurs pays à travers le monde, en particulier la Malaisie et la Grande-Bretagne.

Dans ce sens, le premier argentier du pays a estimé que «nous avons des compétences algériennes de renommée mondiale qui peuvent nous aider dans le développement et la promotion de la finance islamique dans notre pays. Outre l’innovation de nouveaux produits et l’élargissement du réseau bancaire, le ministre des Finances a mis l’accent sur la nécessité de reconquérir la confiance des citoyens.

«Nous devons améliorer la qualité de nos services et communiquer davantage afin de convaincre le citoyen de déposer son argent au niveau de banques et d’utiliser les nouveaux modes du paiement», a-t-il souligné. 

Selon l’avis  des experts, il faut aller vite dans la numérisation des services de banques et d’inciter les détenteurs de fonds  (près de 60 milliards de dollars) de les déposer dans les banques. S’agissant de la refonte du système fiscal, Aymen Benabderrahmane  a indiqué que des réformes sont en cours d’exécution, en rassurant les opérateurs économiques qu’il n’y aura pas d’augmentation de taxes. «Notre travaille consiste dans l’élargissement de l’assiette fiscale. Pour cela, un énorme chantier pour la numérisation de l’administration fiscale sera engagé incessamment», a-t-il précisé.

Par ailleurs, et en dépit des difficultés financières que connaît l’Etat, le ministre a indiqué que l’Etat maintiendra son caractère social, en soutenant son aide pour les familles nécessiteuses. Pour l’exercice en cours, 1 797 milliards de DA ont été consacrés à cet effet, indique-t-il. Ces subventions sont réparties comme suit : 124 milliards de DA pour l’Education, 198 milliards pour la subvention du lait et céréales, 82 milliards pour l’électricité, gaz et l’eau, 289 milliards pour les pensions de retraite, 340 milliards pour la santé, 166 milliards pour les personnes à besoins spécifiques et 446 milliards pour la sécurité sociale.

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