L’investissement va-t-il sufre ?

Thermalisme en Algérie
L’hôtellerie très insufsante et déstructurée ne pourrait encore révolutionner la destination Algérie. Laissée à l’abandon depuis 1990, l’hôtellerie vient juste de ressusciter l’intérêt du gouvernement qui vient de lui injecter des milliards de dinars pour les mettre aux normes, aux standards européens, mais pour l’instant, il n’arrive ni à concrétiser son discours ni à imposer son contrôle.
Si dans son ensemble, le tourisme en Algérie essaie de se redéployer, et de suivre une autre stratégie, le tourisme thermal, en dépit de ses grandes potentialités, reste le parent pauvre de ce secteur.
Sur la trentaine de stations thermales répertoriées, seule une dizaine connaît un taux de fréquentation respectable.
Sur les huit meilleures stations thermales qui connaissent un certain succès, on citera celle de Hammam Riga, un fleuron de ce type de tourisme dans le centre, qui va connaître de grandes transformations. En effet, l’EGTcentre vient de débloquer la coquette somme de 3 milliards de dinars pour procéder à sa rénovation. Convaincus que cet investissement sera rentable, les gestionnaires misent fort sur cette station pour redorer le blason terni du thermalisme.
Cette nouvelle politique d’investissement peut être sufsante pour relever le niveau de notre tourisme et celui du thermalisme en particulier. Le doute est de mise, quand on sait qu’outre l’investissement, il s’agit d‘une véritable ré-volution de mentalité qu’il faut entamer en premier lieu, nonobstant le prix élevé d’une cure avec des prestations de piètre qualité. Il faut préciser surtout que le tourisme thermal en Algérie ne vit que par le thermalisme curatif payé par la sécurité sociale. Le thermalisme des particuliers, selon les derniers chiffres connus, s’il connaît un taux de fréquentation plus que satisfaisant, se résume à un séjour de deux jours au plus.
Les bons chiffres de certaines stations ne reflètent sûrement pas la réalité du thermalisme en Algérie, qui souffre de ses propres
richesses. Avec un faible encadrement et des prestations qui sont loin de répondre aux normes admises, l’investissement fusse-t-il aussi colossal arrivera-t-il à combler les lacunes ?
Le tourisme thermal chez nous tend à s’orienter vers un tourisme de luxe et à différencier les stations entre elles. Alors investir en masse, c’est bien mais cela va-t-il répondre aux exigences des clients. Rien n’est sûr. Le tourisme et le thermal en particulier ne proftent pas aux habitants d’un pays, ils ne peuvent profter à d’autres.