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L’Opep ignore Trump

Le baril de pétrole Brent au plus haut nivL’Opep ignore Trumpeau depuis novembre 2014

Les menaces de Donald Trump, président des Etats-Unis, n’ont pas eu d’effet sur l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep). Le prix du baril de pétrole Brent a atteint lundi son niveau le plus élevé depuis novembre 2014, à près de 81 dollars, après la décision de l’Opep et ses partenaires de ne pas augmenter la production malgré les pressions de Donald Trump.

Le marché réagissait à une réunion de suivi de l’accord de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires, dont la Russie, qui s’est tenue dimanche à Alger. Les producteurs, qui représentent plus de la moitié de l’offre mondiale, n’ont pas décidé d’augmenter leur production, alors même que Donald Trump avait demandé jeudi sur Twitter à l’Opep de faire baisser les prix.

Trump connu pour son protectionnisme exacerbé n’a pas intérêt à voir les prix du brut grimper et entraîner dans leur sillage ceux de l’essence, ce qui pourrait déplaire aux électeurs américains alors que les élections de mi-mandat se tiendront également début novembre aux États-Unis. De plus, les prix du brut ont grimpé ces derniers mois, notamment en raison des sanctions américaines contre l’Iran, qui vont faire disparaître du marché les exportations du troisième producteur de l’Opep.Les États-Unis mettent la pression sur les pays qui importent du pétrole iranien.

Il faut souligner que les importations coréennes, par exemple, ont pratiquement chuté à zéro, avant même l’entrée en vigueur prévue début novembre des sanctions visant directement les exportations de pétrole de Téhéran.Mais après leur réunion à Alger, le Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord Opep-non Opep (JMMC) a exprimé sa satisfaction concernant les perspectives actuelles du marché pétrolier, avec un équilibre globalement sain entre l’offre et la demande

Prudence saoudienne

L’accord, signé fin 2016 alors que les prix du pétrole souffraient d’une surabondance de l’offre, a contribué à la remontée des cours. En juin, sous la pression des deux plus importants producteurs participant, la Russie et l’Arabie Saoudite, la comptabilité du groupe de producteur a été modifiée pour permettre à ces deux géants pétroliers d’augmenter leurs extractions. Une nouvelle augmentation reste incertaine car il faudrait que tous les pays soient représentés lors d’une séance plénière extraordinaire.

Mais les marchés ont également noté le ton prudent adopté par le ministre saoudien de l’Energie, Khaled El Fallah, qui a jugé prématuré d’estimer ce que sera le niveau de production en 2019, tout en estimant improbableune hausse de production, sauf surprise concernant l’offre ou la demande. Autant dire que le marché reste encore ouvert et sujet aux tractations dans les coulisses.

Les observateurs et analystes estiment par ailleurs que les barils iraniens ne vont pas être remplacés, et avec le déclin significatif de la production vénézuélienne, il n’est pas étonnant que les plus hauts niveaux de l’année aient été franchis.A l’heure actuelle, le seul doute qui reste, est la réaction de Donald Trump, et par conséquent la réactivité des places pétrolières.

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