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L’ouverture du marché indispensable pour développer le renouvelable

Par Abdelkader Mechdal

La politique énergétique doit ouvrir les moyens pour outiller le pays de capacités technologiques appropriées, dans le but de réussir la transition qui se veut vers le renouvelable. Le travail d’engineering en relation aura besoin d’une dimension importante des intervenants dans la réalisation, en passant par les alliances qui doivent avoir lieu entre les opérateurs algériens.

       

Dans ce cadre, il est important de consolider une présence nationale dans le domaine de la réalisation qui aura à permettre la maîtrise du processus, techniquement parlant, et aussi les coûts sur lesquels l’Algérie construira sa présence sur un marché important, dans ses dimensions nationale et internationale. L’idée, donc, de créer une entité entre les géants Sonatrach et Sonelgaz pour passer à la production de l’énergie renouvelable rentre dans cette logique, surtout que le domaine de l’énergie reste stratégique pour le pays, avec ce passage à un nouveau modèle de production, de la consommation et de la commercialisation de l’énergie visant à passer à l’exportation dès le départ, ce qui permet une substitution par rapport aux rentrées en devises, en dépendance actuellement des hydrocarbures. En plus de l’outil national qui verra le jour incessamment dans la perspective du lancement des premiers appels d’offres en juin prochain, il est d’importance aussi de prendre de l’élan sur ce segment hautement technologique, en associant les capitaux privés nationaux et étrangers, dans le but de bénéficier de l’apport en capitaux et en savoir-faire, indispensables pour renforcer la position de l’Algérie, lui permettant de se maintenir sur un marché de l’énergie très demandeur à l’international. Cette ouverture du marché est indispensable pour passer à des niveaux d’économies permettant la compétitivité des projets à réaliser et dépasser ainsi la crainte affichée auparavant par les autorités algériennes de voir les coûts à un niveau insupportable. D’ailleurs, l’élément coût a fait trainer l’idée de concrétiser des projets d’envergure et en relation avec les capacités énormes dont recèle le pays, ce qui a poussé les pouvoirs publics à observer une situation de «wait and see», en attendant que des marchés importants à travers le monde puisse créer la dynamique voulue pour diminuer les coûts à l’unité produite. Un ancien ministre de l’Énergie avait préconisé que la seule solution pour mettre en exécution des projets rentables est de voir des pays comme l’Arabie saoudite s’engager dans le renouvelable, sinon un pays comme l’Algérie n’a pas de chance de faire de même, en se référant aux moyens financiers dont disposait chaque pays. Mais l’expérience internationale a prouvé que le mix d’intervenants en associant des leaders mondiaux dans le domaine, a permis de dépasser la contrainte coût, ce qui a ouvert des perspectives de développement certain du renouvelable dans des pays beaucoup moins dotés de capacités. L’Algérie a été, en réalité, victime de cette préférence aux hydrocarbures, surtout au temps de l’embellie financière, ce qui a empêché toute idée d’aller vers un nouveau modèle en relation avec le renouvelable.            

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