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L’usine prévoit de réduire de 90% les importations

Hub textile de Sidi Khettab (Relizane)

Relizane, futur Hub du textile en Algérie. Tout porterait à le croire avec l’implantation de la plus grande usine de textile d’Europe et de la Méditerranée orientale. Tayal Spa, établie dans un partenariat turco-algérien, sera donc cette méga-usine qui réduira, selon ses constructeurs, près de 90% des importations dans ce domaine. Taypa, une filiale de Tay Group, est une société textile opérant à Istanbul. Le siège de la société est basé à Buyukcekmece, un quartier dans la banlieue d’Istanbul.

L’association avec ce groupe textile représente une opportunité très favorable à l’Algérie, et un ressort important dans le développement local.

L’Algérie est le deuxième pays d’Afrique qui s’associe avec Tayal, après l’Egypte. Selon le site «Innovation in Textiles» -plateforme dédiée à l’industrie textile, le groupe turc envisage dans une première étape la concrétisation de huit unités industrielles de tissage et de détail, d’un centre d’affaires, d’une école de formation aux métiers de tissage pour 400 stagiaires et d’un pôle résidentiel pour personnels (567 logements).

Dans cette concentration d’unités de textiles sur 2,5 millions de mètres carrés devront être produits 9 000 tonnes de chemise et de fils de tissu tricoté, 30 millions de mètres de tissu denim, 15 millions de mètres de shirting et le tissu non-denim, et 3 200 tonnes de tissu tricoté ce qui fournira de l’emploi pour 10 000 personnes. La première étape sera réceptionnée fin 2018.

Le centre de formation aux métiers de tissage et découpe d’un investissement de 58 milliards de DA devra générer quelque 25 000 postes d’emploi et produira environ 60 millions de mètres de tissu et 30 millions de pantalons «Jeans» par an, dont 40% destinés au marché national et 60% à l’exportation.

Selon le secrétaire de la Fédération nationale des textiles er cuirs, Amar Takjout, ce complexe, à terme, devrait générer 2 milliards de dollars d’exportation de fil par an.

Des experts économistes font remarquer que cette association est un véritable booster pour l’industrie textile en Algérie. Car l’Algérie s’est associée avec un groupe de dimension internationale et avec pas moins de 40 années d’expérience. Mais l’association n’est pas aussi suffisante, pour relancer un secteur moribond supplanté par l’importation du Made in China.

Ce méga-complexe aura la lourde charge de redorer le blason du textile algérien. Ce qui n’est pas une mince affaire. Sur ce chapitre, la communication revêt un aspect important, faute de quoi, les stocks ne feront que stagner dans les entrepôts, estiment des spécialistes en la

matière. C’est tout un travail en profondeur qui devra être accompli pour changer les mentalités en ce qui concerne le produit textile algérien.

L’usine de vêtement de Taypa est située à Silivri et Bolu, et son lavage et le centre R & D est à Corlu. Les installations occupent une superficie de 70 000 mètres carrés, avec environ 3 000 employés produisant denim et vêtements non-denim. La société est l’un des principaux exportateurs de la Turquie, avec 100 millions de dollars d’exportations vers certaines des plus grandes marques de mode du monde.

Selon le groupe, cette usine doit fournir 10 000 emplois dans un premier temps, puis 25 000 dans 10 ans.

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