Marché des assurances : Une hausse de près de 6,5% pour la branche auto

Durant le premier semestre 2024, le secteur des assurances automobile en Algérie a enregistré une hausse notable de 6,4 %, principalement grâce à l’importation de véhicules d’occasion de moins de trois ans. Selon le Conseil national des assurances (CNA), le chiffre d’affaires de cette branche a atteint 36,7 milliards DA, contre 34,5 milliards DA l’an dernier à la même période. Cette progression est en grande partie attribuée à l’augmentation des primes liées aux risques non obligatoires, qui ont grimpé de 7,4 %, générant ainsi une production additionnelle de plus de 2 milliards DA.
Dans l’ensemble, le marché des assurances en Algérie, tous segments confondus, a connu une croissance de 8,8 % au premier semestre, atteignant un chiffre d’affaires global de 90,2 milliards DA. Le secteur reste dominé par les assurances de dommages, qui représentent 81,3 % du portefeuille, tandis que les assurances de personnes n’en constituent que 11,9 %. Le total des primes collectées pour les assurances dommages s’élève à 73,3 milliards DA, en hausse de 6,3 %, à l’exception de la branche transport qui a fléchi de 7,6 %.
Du côté des assurances de personnes, le chiffre d’affaires a atteint 10,7 milliards DA, en hausse de 7,7 % par rapport à 2023. Quant aux sinistres déclarés, leur montant a augmenté de 11,4 % au premier semestre, atteignant 43,3 milliards DA pour un total de 844 242 dossiers.
Réformes et modernisation en vue
Bien que solide financièrement, le secteur des assurances algérien reste peu modernisé et faiblement diversifié. Son taux de pénétration, mesuré en fonction du PIB, demeure faible par rapport aux pays d’égal développement. Pour pallier ces faiblesses, des réformes sont en cours, avec l’élaboration d’une nouvelle loi-cadre sur les assurances, visant à moderniser la gouvernance du secteur et améliorer ses performances. Ce projet de loi, en révision sur instruction du président de la République, doit encore être ajusté pour éviter les pratiques passées nuisibles au Trésor public.