Le système financier a un rôle crucial dans l’économie, et son organisation reflète la situation de l’économie d’un pays. En Algérie, il existe deux champs économiques : l’un officiel, et l’autre informel. De ce fait, deux méthodes de gestion financière régissent le besoin monétaire des entreprises et des personnes.
Il s’agit d’une anomalie qui a plus de trente ans, et qui a déviée la vocation des banques principalement en matière de l’investissement et de la circulation des capitaux notamment en devise.
Le marché financier officiel n’arrive toujours pas à absorber le marché informel. Une situation d’incapacité des banques à créer un mouvement normal de capitaux, puisqu’elles demeurent incapables à prendre l’initiative d’accorder des crédits aux projets qui créent une valeur ajoutée réelle.
Malgré l’excédent de 20% réalisé par les banques en 2023, elles font défaut à leur mission d’accompagner les entreprises économiques capables de créer la richesse et l’emploi.
Cela nécessite d’effectuer le contrôle périodique sur la manière d’accorder les crédits d’investissement de la part des commissions de crédit au sein des banques, afin de garantir leur application des instructions données par le Gouvernement.
Aussi, les bureaux de change de la devise est une solution efficace pour intégrer les acteurs du marché financier informel. L’hésitation d’ouvrir ces agences peut être dissiper si la décision serait d’investir en secteurs porteurs de richesse, avec des normes claires du contrôle sur le taux de devises disponibles au niveau des banques publiques et privées, algériennes ou étrangères.
Il est important aujourd’hui de faire sortir l’économie nationale du système de bazar, qui a prouvé son déficit.
C’est l’élément principal du blocage des investissements, qui empêche l’économie nationale d’acquérir une transparence en matière du fonctionnement financier.
L’Algérie possède toutes les potentialités humaines et matérielles pour devenir un leader économique régional. Et il suffit juste de changer les mentalités, en passant de l’esprit rentier à l’esprit productif.
