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GRAND MAGHREB

Maroc.. L’économie dégringole de 14,9% au deuxième trimestre

La crise sanitaire pèse sur l’économie nationale. Au deuxième trimestre, le PIB s’est contracté de 14,9%, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Concernant le secteur primaire, la valeur ajoutée en volume, corrigée des variations saisonnières, a accéléré sa baisse avec un repli de 6,3% contre -4,9% un an plus tôt. En cause, une diminution de 6,9% du secteur agricole, légèrement compensée par une augmentation de 0,7% de la pêche. Pour les activités non agricoles, la dépréciation est encore plus prononcée, soit 15,5%. Ainsi, la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, s’effondre : -17,3% contre 3,8% un an plus tôt. Dans ce secteur, l’industrie d’extraction se ressaisit avec 7,9% contre -1,1 un an auparavant.
Pour le reste, une contraction a été observée. Celle-ci est de 22% pour les industries de transformation, 17,1% pour le bâtiment et travaux publics et 12,3% pour l’électricité et eau (-12,3%).
Dans le secteur tertiaire, le HCP fait état d’une contraction de 14,9% après un accroissement de 3,6% un an plus tôt. 
La valeur ajoutée s’est affaissée de 90% pour les hôtels et restaurants, 55,7% pour les transports, 26,5% dans le commerce, et de 14,4% pour les services rendus aux ménages et aux entreprises. Pour les postes et télécommunications, la baisse a été contenue à 1,7%. Ceci dit, il est observé un effet de compensation grâce à la croissance enregistrée par les services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale (+5,1%), les services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (+4,9%) et les services financiers et assurances (+3,3%).
La demande extérieure a dégringolée de 32,9% tandis que la demande intérieure s’est contractée de 13,1% alors qu’elle était en hausse de 2,9% le même trimestre de l’année précédente. Sa contribution à la croissance ressort à -14,3 points. Les dépenses de consommation finale des ménages ont subi une forte contraction (-21,2% contre +2,6% en 2019). Idem pour la formation brute de capital fixe : -17,4% contre 2,2% en 2019. La consommation finale des administrations publiques, elle, accélère à 5,8% contre 4%.
Pour les importations, la baisse enregistrée atteint 25,7%. Celle des exportations de biens et services est plus marquée : -32,9%.
Par ailleurs, le revenu national brut disponible dégringole de 14%. Il était en hausse de 4,3% une année auparavant. «Compte tenu de la baisse de 14% de la consommation finale nationale en valeur, l’épargne nationale s’est située à 29% du PIB au lieu de 28,4 un an plus tôt%», souligne le HCP.  L’investissement brut (formation brute du capital fixe et variation des stocks) a représenté 30,5% du PIB contre 33% un an auparavant. «Le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi allégé sur un an, passant de 4,6% à 1,6% du PIB», explique le HCP. 

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