Menasra lâchera-t-il Makri ?

Après le refus officiel du MSP d’entrer au gouvernement
Beaucoup d’observateurs prévoient une imminente fissure de l’alliance MSP-FC vu l’attitude conciliante et loin de la confrontation qu’adopte Abdelmadjid Menasra.
C’est chose faite, le Conseil consultatif du MSP (Harakat Moujtamaâ Essilm) vient de conforter le président du mouvement Abderrazak Makri dans sa position «radicale», comme un opposant avéré à la ligne de son prédécesseur Aboudjerra Soltani, ce qui signifie, pour beaucoup d’observateurs, que l’aile «opportuniste» n’a pas pesé lourd. Le chef de file de cette aile est, bien entendu, l’ancien président du parti qui a averti la direction actuelle, à l’occasion de l’offre transmise par Sellal, des éventuelles «représailles» si le Conseil consultatif viendrait de s’aligner sur la position de Makri ; maintenant que c’est fait, allons-nous entendre parler de la naissance «spontanée» de mouvements de «redresseurs»? L’autre éventuelle répercussion de la dernière décision du Conseil consultatif du MSP est, selon des observateurs, la probable défection du «nouvel» allié du MSP, Abdelmadjid Menasra et son Front du changement, le personnage est connu pour avoir un profil complètement opposé à celui du «radical» Makri, gendre d’un officier supérieur de l’ANP, il n’a pas refusé, entre 1994 et 1997, de siéger au CNT, Conseil national de transition, une instance créée pour combler le vide législatif après la dissolution de l’Assemblée populaire nationale suite à la démission du président Chadli et l’arrêt du processus électoral. Va-t-il supporter pour longtemps le «radicalisme» et le «jusqu’au-boutisme» de son allié ? Beaucoup d’observateurs prévoient une imminente fissure de l’alliance MSP-FC vu l’attitude conciliante et loin de la confrontation qu’adopte Abdelmadjid Menasra.