Mike Pence annonce la fin de la «patience stratégique» vis-à-vis de Pyongyang

Corée du sud
Le vice-président américain a déclaré, hier, la fin de la politique américaine de «patience stratégique» à l’égard de Pyongyang, lors d’une visite dans la zone démilitarisée séparant les deux Corées.
I l y a eu une période de patience stratégique mais cette ère de patience stratégique est finie», a déclaré Mike Pence, lundi 17 avril, lors d’une visite dans la zone démilitarisée séparant les deux Corées. Washington veut parvenir à la sécurité «au travers de moyens pacifiques, grâce à la négociation. Mais toutes les options sont sur la table et nous demeurons aux cô- tés des Sud-Coréens», a-t-il affirmé au village frontalier de Panmunjom, où avait été signé le cessez-le-feu de 1953. Les États-Unis ont vécu un week-end de tension, alors que Pyongyang a tenté de procéder, dimanche, à un tir de missiles, peu avant l’arrivée à Séoul du viceprésident, première étape d’une tournée asiatique de dix jours. La veille, un responsable nord-coréen avait affirmé que le pays était prêt à répondre par le nucléaire à toute attaque, faisant référence aux propos de Donald Trump qui avait affirmé que le problème nord-coréen serait «traité».
«Toutes les options sont sur la table»
Mike Pence, dont le père est un ancien combattant de la guerre de Corée de 1950 à 1953, a salué l’»alliance à toute épreuve» entre les États-Unis et la Corée du Sud et a déclaré que Washington rechercherait la paix par la force. «Toutes les options sont sur la table pour établir ces objectifs et garantir la stabilité du peuple de ce pays», a-t-il déclaré. Le président Trump a dit clairement qu’aucune stratégie militaire spécifique ne serait évoquée, a-t-il ajouté. Le secrétaire d’État amé- ricain, Rex Tillerson, avait déjà annoncé mi-mars que la diplomatie de la «patience stratégique» vis-à-vis de Pyongyang avait vécu et qu’une série de mesures était à l’étude pour aborder différemment la question nord-coréenne. Les États-Unis et leurs partenaires, y compris la Chine, étudient un éventail d’options après le dernier test de missile balistique effectué par la Corée du Nord, a déclaré dimanche le conseiller américain à la sécurité nationale, Herbert Raymond McMaster, citant un «consensus international» face au régime de Pyongyang.