
L’expert en énergie solaire Mouloud Bakli considère que les anciennes mentalités liées aux énergies fossiles dans notre pays pèsent beaucoup dans le retard accusé dans le domaine des énergies renouvelables qui représentent un taux très faible dans le mix énergétique algérien.
Lors d’un interview accordé à l’émission « Le Débat économique» réalisée par le journal «Le Chiffre D’affaires » , l’intervenant a affirmé qu’Il y a quelques années , « l’idée des énergies renouvelables pouvait être un choix stratégique, aujourd’hui ça va devenir un choix vital du fait que le pays ne peut plus continuer à cette vitesse avec la croissance de la consommation domestique nationale des hydrocarbures et notamment le gaz ce qui diminue notre capacité à exporter dans ce domaine ».
« Ce constat me mène à dire que demain et avec la diminution de l’énergie fossile c’est notre sécurité énergétique qui sera menacée, mais, il faut parler de cette contradiction qui réside dans le fait que la première magistrature de l’Etat a toujours mis et depuis des années, les énergies renouvelables comme une priorité au niveau de la République par contre et dans les faits, nous avons investi énormément dans le fossile et nous continuons à lancer des centrales à gaz d’une façon très accéléré», soutient –t- il également à cet effet.
S’expliquant sur les causes qui ont mené à cette situation, l’intervenant a souligné que « dés que vous descendez dans la chaine de la décision, cette priorité du président de la République est diluée. Depuis 2013, on a installé environs 400 MWS de photovoltaïque en Algérie, c’est négligeable. Il faut dire que ce que nous avons installé en Algérie en 7 ans, l’Allemagne l’a fait en un mois durant l’année 2020 et ce en plein période de la covid-19 ».
A une question de connaitre les outils qui permettent de remédier à cette situation, Mouloud Bakli a ajouté qu’il frauderait « juste appliquer le plan du président de la République (..) Les gens qui ont été en charge des énergies renouvelables sont dans un historique qui va avec le « OIL and Gaz ». Par exemple quand on leurs dit que le photovoltaïque coûte 3 ou 4 fois moins cher qu’une énergie produite par le gaz, ils ne le croient même pas, sauf, qu’on leur envoi des documents et pourtant nous payons avec l’énergie fossile 10 fois plus que nous le faisons avec l’énergie solaire par exemple». Aziz Latreche