Napec 2024: L’Algérie, future plaque tournante de l’hydrogène vert en Méditerranée, selon Arkab
Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a inauguré, ce lundi la 12e Édition du Salon et Conférence Nord-Africain de l’Énergie et de l’Hydrogène « NAPEC 2024 ».
Lors de son discours d’ouverture, il a exprimé sa gratitude aux organisateurs pour leur invitation et a chaleureusement accueilli les participants venus des quatre coins du monde à Oran, ville hôte de cet événement majeur.
Le NAPEC 2024, placé sous le thème « Équilibrer les hydrocarbures et les énergies propres pour un mix énergétique efficace », aborde des sujets cruciaux liés aux diverses sources d’énergie, aux innovations technologiques et à la transition énergétique mondiale.
Mohamed Arkab a souligné l’importance de la collaboration entre experts pour échanger sur les opportunités d’investissement et les solutions face aux défis environnementaux. Selon lui, l’hydrogène, en particulier, représente une solution prometteuse pour réduire l’empreinte carbone mondiale.
Le ministre a également insisté sur le rôle central de l’Algérie dans la transition énergétique, tout en affirmant que le gaz naturel resterait une composante clé dans la feuille de route de nombreux pays pour une transition énergétique durable.
L’Algérie, a-t-il précisé, continuera de développer ses capacités d’exploration et d’exploitation tout en renforçant son industrie pétrochimique, notamment pour soutenir la sécurité alimentaire en Algérie et en Afrique.
Investissements stratégiques et partenariat international.
Dans le cadre de sa politique énergétique, l’Algérie prévoit d’importants investissements dans le secteur entre 2024 et 2028, avec un accent particulier sur le développement des hydrocarbures et la transformation énergétique. L’annonce d’un appel d’offres international sous le cadre du nouveau Code des hydrocarbures est prévue en 2024 pour attirer des partenaires internationaux.
Le développement de l’hydrogène est également au cœur des priorités de l’Algérie, visant à devenir un leader régional dans ce domaine grâce à son potentiel en énergie solaire et son vaste réseau de transport de gaz et d’électricité. Plusieurs protocoles d’accord seront signés dans le cadre du projet « SoutH2 Corridor », qui permettra de relier l’Algérie à l’Europe via la Tunisie, pour l’exportation d’hydrogène vert.
Projets structurants pour l’avenir énergétique
L’Algérie mise également sur des projets de grande envergure tels que la réalisation de 15 000 MW d’énergie solaire photovoltaïque d’ici 2035, avec une première phase de 3 200 MW en cours de construction par Sonelgaz. Le projet de liaison électrique entre le Grand Sud algérien et le nord du pays, avec un investissement de plus de 3 milliards de dollars, renforcera non seulement l’approvisionnement énergétique local mais facilitera également l’exportation vers l’Europe et l’Afrique.
Parmi les autres projets majeurs, Arkab a mentionné le gazoduc transsaharien « TSGP », reliant le Nigeria à l’Europe via l’Algérie, qui apportera une contribution significative à la sécurité énergétique régionale et mondiale.
Lutte contre le changement climatique et innovation technologique
En conclusion, le ministre a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à réduire son empreinte carbone, conformément à l’Accord de Paris et aux objectifs de l’Agenda 2030 des Nations Unies. Il a notamment mis en avant les efforts de Sonatrach pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et développer des solutions innovantes pour le stockage naturel du carbone. Un projet ambitieux de reforestation sur 520 000 hectares sera lancé, avec un investissement d’un milliard de dollars, pour contribuer à la lutte contre le changement climatique tout en créant des emplois et en favorisant le développement durable.
Cet événement, selon Arkab, représente une plateforme idéale pour renforcer la coopération internationale dans le domaine de l’énergie et de l’hydrogène, et pour créer des partenariats bénéfiques pour toutes les parties impliquées.