Ne faites pas comme lui !

Vous connaissez Pareto ? Non ? Ce n’est pas grave. Rezig le connaît. Parce qu’il a dû enseigner sa théorie à la fac.
L’économiste italien avait constaté en son temps que 20 % de la population possédait 80 % de la richesse.
Les proportions ont certes changé depuis, mais le principe est le même : 20 % des clients font 80 % du chiffre d’affaires, 20 % des articles représentent 80 % des stocks.
Et partant de ce principe, Rezig a voulu réduire la facture d’importations en coupant dans la liste des produits qui représentent les plus gros montants de nos importations.
Et ainsi, il a mis des restrictions, suspendu, quand il n’a pas interdit carrément l’importation de plusieurs produits, dont des intrants agricoles et des matières premières nécessaires au fonctionnement des entreprises.
Mais lui ne savais pas. Comment pourrait-il, lui qui n’a jamais mis les pieds dans une entreprise, et qui, donc, ne sait pas comment ça fonctionne une entreprise.
Il s’en est suivi des dysfonctionnements graves de la machine économique. La sous-utilisation des capacités de production, voir la paralysie totale de certains secteurs, et une série de pénuries de produits de large consommation.
Or, ce que le Pareto, pris tel quel ne fait ressortir, ce sont une multitude d’articles importés en petits montants qui, additionnés, peuvent totaliser des centaines de millions de dollars.
Il en est par exemple de ces planches en bois pour découper le pain, que n’importe quel menuisier algérien peut produire. Et de centaines d’autres produits de consommation qui, interdits à l’importation, pourraient donner des milliers d’emplois aux Algériens.
Il en est de même dans l’entreprise. Les petites sources de gaspillage se comptent par dizaines. Les prendre en charge dans une approche systémique pourrait générer des économies importantes, sans pour autant bloquer la machine. Voir même améliorer ses performances.
Conclusion : Ne faites pas comme Rezig !