Par: Malek Harami
A la veille du 1° Novembre, j’essaie toujours d’imaginer ces jeunes Algériens, mettant les dernières retouches, vérifiant les dispositifs, mettant au point les préparatifs avant le lancement d’une révolution pas comme les autres.
Une Révolution avec un grand R. Pour libérer la terre du joug colonial. Et libérer l’Homme.
J’essaie d’imaginer ces 22 jeunes Algériens, qui mâturent une idée, la discutent, se mettent d’accord, et à partir de là, développent un projet. Ils discutent des moyens, du calendrier, de la communication, du discours, de la Proclamation, de la répartition des tâches, des responsabilités et autorités, de l’organisation. Et quand ils annoncent au monde entier, la création du FLN, ils annoncent le jour même, la libération de l’Algérie. Le reste n’était qu’une question de temps. Ils l’avaient voulue. Ils l’avaient décidée.
Qui les aurait cru ? Qui les aurait pris au sérieux ?
Qui aurait cru en la capacité de cette jeunesse algérienne à corriger le mot « impossible » pour réécrire l’Histoire.
Le 1° Novembre, nous interpelle.
Doublement,
Un : Que l’on peut
Parce que le 1° Novembre c’est un rendez-vous, chaque fois renouvelé, avec l’espoir.
Si on a pu vaincre la puissance coloniale hier, c’est qu’on peut aujourd’hui réussir. Individuellement : On peut entreprendre et réussir. Et collectivement, on peut faire de notre Algérie, qui a tout pour réussir, une économie émergente ou tous ces enfants participent activement à la création des richesses et tous profitent pleinement des richesses de leur pays.
Deux : Que l’on doit
Parce que le projet national ? le rêve collectif pour lequel ces jeunes Algériens s’étaient sacrifiés reste à réaliser. Une œuvre jamais achevée, en réalité, ou chaque étape nous imposera de recourir à chaque fois au génie créateur de ce peuple merveilleux épris de liberté et de justice.
Pour eux. Pour ces jeunes Algériens. D’hier et de demain.
L’Algérie, sera forte et prospère.
Parce que nous avons décidé.
