Actualités
A LA UNE

Octroi progressif d’agréments aux usines

Organisation de l’activité de montage automobile

Une nouvelle organisation de l’industrie de montage automobile en Algérie s’impose. Les opérateurs (une vingtaine), activant actuellement sur le marché national, sont appelés au respect des normes exigées dans le décret régissant l’activité du montage automobile afin de bénéficier des avantages accordés par les pouvoirs publics. 

L’intervention de l’Etat dans cette filière naissante vise à encourager les opérateurs sérieux à poursuivre l’activité et à identifier ceux qui ne remplissent pas les conditions.


Par Zahir R.

À cet effet, une commission  technique chargée de veiller au respect des cahiers des charges par les usines de montage de véhicules a d’ores et déjà entamé son travail, en vue de leur accorder des agréments définitifs.

D’ailleurs, l’usine Soprovi de Meftah (à l’est de Blida), spécialisée dans le montage de camions Renault Trucks, dotée d’une capacité de production de 2 000 camions/an  et fruit d’un partenariat algéro-français, a décroché son agrément définitif. 

La ministre de l’Industrie et des Mines, Djamila Tamazirt avait précisé avant-hier lors de sa visite à cette usine qu’«après attestation de son respect de la législation organisant cette activité industrielle, nous avons accordé le premier agrément définitif à l’usine Soprovi de Meftah». 

Elle a, en outre, indiqué que l’opération d’assainissement de cette activité industrielle se poursuivra et que toutes les usines qui se conformeront à la législation en vigueur  auront leurs agréments définitifs.

Mme Tamazirt, qui s’est rendue à l’usine de Meftah, dont l’entrée en production a eu lieu en mars dernier avec une moyenne de montage de 10 camions/jour, a soutenu que sa visite d’aujourd’hui est «un message fort» pour exprimer «la disponibilité de l’État et sa détermination à accompagner tous les investisseurs dans cette branche, qui se soumettent à la loi». 

En juin dernier, la ministre de l’Industrie avait affirmé que les mesuresappliquées dans la filière montage automobile, pour réduire la facture de l’importation des kits CKD-SKD, étaient transitoires et visaient un réajustement de la balance des paiements. «Il s’agit de mesures transitoires visant à réajuster la balance des paiements et à apporter des correctifs à même de mieux orienter le dispositif d’incitation dédié à la filière automobile», avait-elle précisé lors d’une audience accordée à l’ambassadeur d’Espagne en Algérie.

Il est à noter que cette activité fait actuellement face à des difficultés depuis que le gouvernement a procédé à la suspension de l’importation des kits CKD et SKD pour le montage de véhicules. Il est reproché à ces entreprises de surfacturer l’importation de leurs intrants, estimée par des experts à 3,7 milliards de dollars en 2018. Ainsi, les voitures «made in bladi» et en dépit des avantages (exonérations de la TVA, de droits de douanes et de la taxe sur le véhicule neuf) restent toutefois excessivement onéreuses comparativement à celles importées.

En 2018, la facture globale d’importation des collections CKD/SKD destinées au montage de véhicules (de tourisme et utilitaires) et l’importation des véhicules de transport de personnes et de marchandises (produits finis) s’est chiffrée à plus de 3,73 milliards de dollars en 2018, contre 2,2 milliards en 2017, en hausse annuelle de 1,53 milliard de dollars (+70%). Le montage local des véhicules a réalisé une production de 180.000 véhicules en 2018 contre 110.000 en 2017, en sus de la production de 4.500 véhicules industriels en 2018.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page