
Le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne n’a pas été sans conséquence sur son économie. Ce qui a poussé le gouvernement de Boris Jonhson à dépêcher ses émissaires dans plusieurs pays, pour discuter des opportunités de partenariat.
C’est le cas de Lord Risby, envoyé du Premier ministre britannique pour les Affaires économiques et commerciales avec l’Algérie, qui s’est entretenu, mardi avec les ministres de l’Energie et du Commerce.
Accompagné de l’ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, M Risby a été reçu par le ministre du Commerce Kamel Rezig avec qui il a abordé plusieurs questions économiques. M. Rezig a mis en avant «l’efficacité du partenariat liant les deux pays ainsi que le volume des investissements britanniques en Algérie», affirmant que le nouveau gouvernement est porté sur l’ouverture pour une économie productive, a précisé la même source. Comme il a souligné l’entière disposition de son département ministériel à poursuivre le cadre de concertation en vue de créer des opportunités d’investissement plus fortes et de redynamiser le lien de communication entre les investisseurs algériens et britanniques. Le ministre du Commerce a également exprimé sa détermination à augmenter la part des exportations hors hydrocarbures et à instaurer de nouveaux mécanismes de partenariat et les élargir à plusieurs domaines. Le ministre a appelé à tirer profit de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) qui entrera en vigueur en juillet 2020. De son côté, M Risby s’est réjoui de l’ensemble des partenariats économiques réalisés à ce jour et du volume des échanges commerciaux bilatéraux qui s’élèvent à plus de 2 milliards de livres sterling. Il a également affirmé que son pays œuvre à réaliser un saut en matière d’échanges commerciaux avec l’Algérie après la sortie du Royaume-Uni (Brexit) de l’Union européenne. Il s’est félicité, en outre, «des facilitations et du climat d’investissement fertile en Algére ». Pour sa part, le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, qui a reçu l’envoyé britannique, a présenté «les grands axes du plan d’action du gouvernement dans le domaine de l’énergie et qui porte sur la transition énergétique» notamment en matière d’énergies renouvelables (photovoltaïque, éolien, thermique.) et la transformation des hydrocarbures à travers l’industrie pétrochimique qui constitue un vecteur très important en matière de valeur ajoutée et création de l’emploi.
Comme il a mis en exergue les «les avantages et les facilités qu’offrent la nouvelle loi sur les hydrocarbures» notamment en matière de fiscalité afin d’attirer plus d’investisseurs dans le domaine minier algérien qui reste sous-exploré en dépit de l’importance des potentialités qu’il recèle. Arkab a invité les compagnies britanniques à investir plus en Algérie et établir un partenariat gagnant-gagnant avec les entreprises algériennes du secteur avec un transfert de savoir-faire et de technologie, fait savoir la même source.
Pour sa part, Lord Richard Risby, s’est dit «très satisfait» des relations de coopération et de partenariat avec l’Algérie et a exprimé l’intérêt des compagnies britanniques à renforcer leur présence en Algérie en citant pour exemple la participation de 600 hommes d’affaires britanniques dans le cadre d’une mission d’affaires en Algérie du 25 au 27 février 2020 pour explorer les opportunités de coopération et de partenariat entre les entreprises des deux pays notamment dans le secteur de énergie.
Par Arezki Louni